La maladie hépatique stéatosique associée à un dysfonctionnement métabolique augmente le risque de polypes adénomateux colorectaux

Megan Brooks

Auteurs et déclarations

14 septembre 2023

Suzhou, Chine – La maladie hépatique stéatosique associée à un dysfonctionnement métabolique (MASH), anciennement dénommée « stéatose hépatique non alcoolique » (NAFLD) est un facteur de risque indépendant pour les polypes adénomateux colorectaux précancéreux chez les hommes et les femmes, selon les résultats d'une étude de grande envergure [1].

Méthodologie

Les chercheurs ont effectué un examen rétrospectif des dossiers médicaux d'adultes ayant subi une échographie abdominale et une coloscopie dans un même hôpital en Chine entre janvier 2018 et décembre 2022 afin de déterminer le statut de la MASH et la présence de polypes.

Une analyse de régression logistique multivariée a été utilisée pour détecter les associations entre la MASH et les polypes adénomateux et non adénomateux.

Principaux résultats

Dans l'ensemble, 36,6 % des 3 028 patients présentaient des polypes adénomateux, 10,7 % des polypes non adénomateux et 52,7 % étaient exempts de polypes.

La fréquence plus élevée de la MASH était significative chez les adultes présentant des polypes adénomateux (66,9 %) mais pas chez les patients présentant des polypes non adénomateux (57 %) par rapport aux adultes sans polypes (52,3 %).

Dans le modèle entièrement ajusté, la MASH était un facteur de risque indépendant significatif pour les polypes adénomateux (odds ratio [OR], 1,6 ; p < 0,0001) mais pas pour les polypes non adénomateux (OR, 1,0 ; p = 0,813).

L'association entre la MASH et les polypes adénomateux était statistiquement significative chez les hommes (OR, 1,8) et chez les femmes (OR, 1,4).

« Nos résultats démontrent clairement que la MASH est associée au développement de polypes adénomateux colorectaux chez les hommes et les femmes, mais n'est pas associée à un risque accru de polypes non adénomateux. Ces observations donnent un nouvel aperçu de la prévention du cancer colorectal chez les patients atteints de MASH », écrivent les auteurs.

Principales limitations

Le diagnostic de MASH a été établi par échographie plutôt que par biopsie du foie. La conception transversale de l'étude empêche de tirer des conclusions sur la causalité entre la MASH et le risque de polypes adénomateux colorectaux. L'étude a été réalisée dans un seul centre.

 

Financement et liens d’intérêts
L'étude a été codirigée par Yingxue Yang et Yajie Teng, The First People's Hospital of Kunshan (Suzhou, Chine). Elle a été publiée en ligne le 23 août dans le European Journal of Gastroenterology & Hepatology. L'étude n'a bénéficié d'aucun financement spécifique. Les auteurs n'ont révélé aucun conflit d'intérêt.

 

Cet article a initialement été publié sur Medscape.com sous l’intitulé NAFLD Raises Risk for Colorectal Adenomatous Polyps. Traduit et adapté par Mona El-Guechati

 

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