COVID-19 : l’OMS se dit « préoccupée » par l’augmentation des cas dans l’hémisphère nord

Genève, Suisse – L’augmentation des cas de Covid-19 dans l’hémisphère nord inquiète les autorités sanitaires mondiales, sachant que ces pays connaissent d’habitude un pic d’infections respiratoires pendant les mois d’hiver.

Lors d’une conférence de presse vendredi dernier, l’OMS a demandé instamment aux différentes nations de surveiller attentivement les cas de COVID et de comptabiliser les hospitalisations que la maladie a pu causer ces derniers mois, notamment en Europe ^[1].

« Le virus est en train de ré-infecter un grand nombre d’individus – des millions de personnes – chaque semaine », a alerté la Dre Van Kerkhove, conseillère technique de l’OMS sur la réponse à donner à l’épidémie de Covid-19. « Nous n’avons pas une bonne évaluation du nombre d’infections et de ré-infections qui ont lieu actuellement car la surveillance s’est relâchée. Mais nous avons des indications sur la tendance actuelle en termes d’impact. »

Dans le monde, plus de 1,4 million de nouveaux cas de Covid-19 et plus de 2300 décès ont été signalés entre le 17 juillet et le 13 août 2023, soit une augmentation de 63 % et une diminution de 56 %, respectivement, par rapport aux 28 jours précédents.

Des cas en augmentation

Lors d’une conférence de presse de l’OMS vendredi dernier, elle a mentionné la légère augmentation observée dans les pays européens ces derniers temps. « Nous sommes en été dans ces régions de l’hémisphère nord et ce n’est pas ce à quoi on s’attend quand on parle de pathogènes respiratoires comme la grippe qui connaît plutôt des pics pendant la période hivernale. »

Elle a qualifié ces cas d’« inquiétants », notamment dans les pays qui doivent gérer d’autres problèmes comme le m-pox, la peste, les tremblements de terre, les canicules et les feux de forêt, et qui auront moins de lits disponibles pour les patients atteints de Covid-19.

« Nous ne sommes évidemment pas dans la même situation épidémique qu’il y a un an ou deux », a affirmé Dre Van Kerkhove, mais le virus continue de se propager et de tuer.

Les gouvernements ne doivent pas relâcher la vigilance

Cette « inquiétude » arrive alors que l’OMS surveille plusieurs nouveaux variants, comme par exemple la souche connue sous le nom de BA.2.86. Une dizaine de cas a été détectée au Danemark, en Israël, au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Afrique du Sud, selon l’OMS. Il a aussi été détecté dans les eaux usées en Suisse et en Thaïlande.

« Nous n’avons détecté que peu de cas », a affirmé la porte-parole lors de la conférence de presse. « Nous ne sommes pas capables d’évaluer sa croissance car nous avons trop peu de données… Nous ne pouvons pas prédire avec certitude ce qui va se passer avec ce variant ou n’importe quel autre variant. Mais nous nous attendons à ce que le nombre de cas aille en augmentant. »

Ce variant ne s’est pas vu décerné une dénomination par une « lettre grecque », une distinction réservée aux variants dit « inquiétants (of concern) », a -t-elle précisé.

Quelques jours auparavant, c’était la souche dite EG.5 qui faisait l’objet de toutes les attentions, y compris en France.

« Alors que les individus considèrent que la pandémie est derrière eux, nous disons aux gouvernements qu’ils doivent continuer la surveillance du Covid, et rester diligents car la menace est toujours présente », a-t-elle conclu.

 

 

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Crédit Photo de une : dreamstime

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Citer cet article: COVID-19 : l’OMS se dit « préoccupée » par l’augmentation des cas dans l’hémisphère nord - Medscape - 28 août 2023.