France – Après l’obtention de son autorisation de mise sur le marché (AMM), le sécukinumab (Cosentyx®) est désormais indiqué dans le traitement de l’hidradénite suppurée (maladie de Verneuil) sur la base des résultats des études cliniques Sunrise & Sunshine, indique un communiqué du laboratoire Novartis [1].
Etudes de phase III Sunrise & Sunshine
L’anticorps monoclonal IgG1/K sécukinumab (voir encadré) est désormais indiqué dans le traitement de l’hidradénite suppurée (maladie de Verneuil) active, modérée à sévère, chez l’adulte en cas de réponse insuffisante au traitement systémique conventionnel de l’hidradénite suppurée.
Cette maladie inflammatoire chronique, invalidante et récurrente de la peau, qui concernerait 1% de la population, est caractérisée par des nodules dermiques superficiels et profonds, des abcès, des fistules de drainage et des cicatrices défigurantes. L’hidradénite suppurée se manifeste typiquement dans les plis et follicules cutanés porteurs de glandes apocrines des régions axillaires, inguinales, fessières et périnéales.
L’AMM a été obtenue sur la base des résultats d’un vaste programme de phase III sur l’hidradénite suppurée (HS), avec un recrutement combiné de plus de 1 000 patients dans 40 pays. Il s’agit principalement des études cliniques de phase III, Sunrise (NCT03713619) & Sunshine (NCT03713632) jumelles, internationales, multicentriques, randomisées, en double aveugle, contrôlées par placebo.
Ces deux études ont évalué l’efficacité, la sécurité et la tolérance à court (16 semaines) et à long terme (jusqu’à 52 semaines) de deux schémas posologiques (300 mg de sécukinumab sous-cutané toutes les 2 semaines, 300 mg de sécukinumab sous cutané toutes les 4 semaines vs un placebo sous-cutané) de Cosentyx® chez des adultes souffrant d’HS modérée à sévère.
Le critère de jugement principal était le pourcentage de patients obtenant une réponse clinique à la semaine 16 selon le score HiSCR (Hidradenitis Suppurativa Clinical Response), définie comme une réduction d’au moins 50 % du nombre d’abcès et de nodules inflammatoires, sans augmentation du nombre d’abcès et/ou de fistules drainantes par rapport à l’inclusion (HiSCR50).
Il a été atteint puisque l’effet du sécukinumab a été observé dès la 2e semaine et l’efficacité a augmenté progressivement jusqu’à la 16e semaine puis a été maintenue jusqu’à la 52e semaine. Le profil de sécurité du sécukinumab dans les deux essais a été conforme à celui précédemment rapporté et conforme à l’expérience cumulée dans les 7 autres indications et chez les 1 million de patients ayant reçu sécukinumab.
Mécanisme d’action
Le sécukinumab est un anticorps monoclonal IgG1/K entièrement humain qui se lie de façon sélective à l’interleukine-17A (IL-17A), une cytokine pro-inflammatoire, et la neutralise. Le sécukinumab agit en ciblant l’IL-17A et en inhibant son interaction avec le récepteur de l’IL-17A, qui est exprimé à la surface de diverses cellules, dont les kératinocytes.
Il est déjà indiqué dans le psoriasis en plaques de l’enfant, l’arthrite juvénile idiopathique (AJI), l’arthrite juvénile liée à l’enthésite et l’arthrite juvénile psoriasique.
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Crédit image de Une : Dreamstime
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Citer cet article: Maladie de Verneuil : le sécukinumab (Cosentyx) obtient son AMM - Medscape - 8 juin 2023.
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