Cas d’infection au virus Mpox : conduite à tenir

Stéphanie Lavaud

Auteurs et déclarations

24 mai 2023

France Si l’épisode épidémique au virus mpox sur le territoire national à l’été 2022 a été rapidement enrayé grâce à la vaccination, les risques de résurgence dans les prochaines semaines, identifiés par le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (COVARS) conduisent le gouvernement à préciser, via un DGS-Urgent, les évolutions de la surveillance et des conduites à tenir réduire autant que possible les situations de transmission du virus [1].

Surveillance et conduites à tenir autour des cas

La diminution du nombre de cas d’infections au virus mpox sur le territoire français s’est confirmé ces derniers mois. Néanmoins, Santé publique France a procédé à la mise à jour des définitions de cas et de la conduite à tenir autour d’éventuels cas qui pourraient se présenter.

Compte-tenu de la faible incidence actuelle, tout patient présentant des signes compatibles avec la maladie (patient dit « cas suspect ») doit se voir proposer un test de confirmation virologique par RT-PCR, dont le prélèvement peut être réalisé en ville sur prescription médicale.

Par ailleurs, il est demandé aux professionnels de santé de signaler l’ensemble des cas d’infection probables ou confirmés au virus mpox dans les meilleurs délais aux Agences régionales de santé (ARS) via la Déclaration Obligatoire (DO) orthopoxvirus. En complément de la DO, les soignants sont encouragés à inciter leurs patients à répondre à l’enquête comportementale anonyme « MECCDO » afin de mieux comprendre les comportements et pratiques sexuelles des personnes contaminées afin d’adapter les stratégies de prévention.

Traitement des cas graves

Pour ce qui relève du traitement, « la procédure pour accéder au tecovirimat pour les éventuels cas graves hospitalisés est inchangée. Il convient de solliciter votre ARS qui vous appuiera pour le déstockage du traitement, en lien avec le Ministère de la santé et de la prévention et Santé publique France. Pour les patients présentant une persistance des symptômes, en cas de demande de renouvellement de traitement, vous devrez solliciter le CNR pour s’assurer de l’absence de résistance au traitement » indique le DGS-Urgent[1].

Vaccination, prévention et communication

L’offre de vaccination est adaptée à la dynamique épidémique et à la demande vaccinale. La liste des lieux proposant la vaccination est régulièrement actualisée par les ARS sur Sante.fr (https://www.sante.fr/monkeypox).

Les instances nationales insistent sur le fait qu’il est essentiel d’informer et de transmettre les conseils de prévention de l’infection au virus mpox lors de tout dépistage d’une IST ou de la prescription ou du suivi d’une prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP) dans le cadre d’une approche globale en santé sexuelle, et de promouvoir la vaccination auprès des personnes éligibles.

« Inversement, en cas de consultation pour suspicion d’exposition au virus mpox ou de demande de vaccination contre le virus, un dépistage des autres IST doit également être proposé aux patients, dans le cadre d’une approche intégrée en faveur de la santé sexuelle », précisent-elles.

 

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