Est défini comme accident d’exposition chez un soignant, tout contact avec du sang (on parle alors d’AES) et plus largement avec un liquide biologique potentiellement contaminant (urines, liquide cérébro-spinal etc.) en provenance d’un patient source.
Bien qu’il s’agisse ici d’un contact sans piqûre ni instrument tranchant, où le risque est faible par définition (données issues du rapport d’experts, Morlat 2017 – Tableau 4), il s’avère important, dans l’anamnèse, de récupérer l’information de la dernière charge virale du patient source, ainsi que son traitement, notamment s’il y a eu un contact cutanéomuqueux prolongé (qui le classerait alors en risque intermédiaire).
Il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C, et souvent il existe une confusion chez les soignants qu’il faut lever. En revanche, il faudra s’assurer que la patiente a bénéficié au moins une fois d’un contrôle sérologique du caractère répondeur à la vaccination VHB, pour évaluer le risque.
La quantité d’urines reçue ne sera pas un élément décisionnaire, voir supra, mais le statut virologique du patient (charge virale indétectable) permettra de surseoir à tout traitement post exposition (TPE). Ici, c’est bien la quantité de virus potentiel qui prime sur la quantité de liquide biologique.
Enfin, le TROD n’a aucune indication chez cette infirmière, qui est censée par ailleurs être négative.
Medscape © 2023
Citer cet article: Cas clinique : accident d’exposition au VIH chez une infirmière - Medscape - 26 avr 2023.
Commenter