Recommandations HAS : comment mieux prévenir les partenaires en cas d’IST ?

Fanny Le Brun

Auteurs et déclarations

13 mars 2023

France— La Haute autorité de santé (HAS) vient de publier des recommandations destinées aux décideurs publics pour favoriser la notification aux partenaires en cas de diagnostic d’infection sexuellement transmissible (IST)[1]. L’objectif est d’augmenter le nombre de personnes informées de leur exposition à une IST, notamment en encourageant les patients à prévenir leur(s) partenaire(s) et en proposant des évolutions du cadre législatif en matière de secret professionnel.

Un outil de prévention majeur

La notification aux partenaires est importante pour qu’ils puissent bénéficier d’un dépistage et d’un traitement précoces. C’est un outil de prévention majeur permettant d’interrompre les chaînes de transmission mais aujourd’hui cette notification n’est pas faite de façon optimale.

Dans ses recommandations, la HAS précise les IST particulièrement concernées par la notification au(x) partenaire(s), à savoir celles pouvant être soignées ou celles pour lesquelles un traitement peut limiter, voire annuler, leur risque de transmission, les complications graves qui leur sont liées ou encore leur caractère chronique. Elle précise également l’ancienneté des relations sexuelles à prendre en compte selon les infections.

Encourager les patients

La HAS souligne que la question du ou des partenaires doit être abordée systématiquement avec le patient lors d’un diagnostic d’IST, afin de l’informer, l’encourager et l’accompagner dans sa démarche de notification, avec des messages clairs et adaptés. Le professionnel de santé peut proposer de recevoir le patient avec sa/son partenaire.

Faire évoluer le secret professionnel

La HAS propose de faire évoluer le cadre juridique du secret professionnel pour faciliter la notification aux partenaires par un tiers (professionnel de santé, associatifs, médiateurs…) lorsque le patient l’y autorise, s’il ne peut pas le faire lui-même pour des raisons qui lui appartiennent.

Autoriser le traitement accéléré des partenaires (TAP) 

La HAS propose également de rendre possible le TAP qui consiste à remettre au patient index une ordonnance au profit d’un partenaire, sans consultation préalable de ce dernier. Cette démarche n’est actuellement pas autorisée en France. Elle permettrait la mise en place plus rapide du traitement du/de la partenaire et serait utile si l’on sait qu’il/elle ne consultera pas.


A lire sur Medscape : Améliorer la notification aux partenaires en cas d’IST : « les nouvelles recommandations HAS sont importantes » Aspects pratiques, évolution du secret professionnel… le Dr Antoine Bertolotti apporte son éclairage sur le texte.


Cet article a été initialement publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape.

Suivez Medscape en français sur Twitter.

Suivez theheart.org |Medscape Cardiologie sur Twitter.

Inscrivez-vous aux newsletters de Medscape :  sélectionnez vos choix

Commenter

3090D553-9492-4563-8681-AD288FA52ACE
Les commentaires peuvent être sujets à modération. Veuillez consulter les Conditions d'utilisation du forum.

Traitement....