France – Alors même que les sous-variants Omicron BA.4 et BA.5 étaient prédominants, les doses de rappel des vaccins monovalents sont restées efficaces pour protéger contre le risque d’hospitalisation pour Covid-19, avec une diminution de cette protection dans le temps. Telle est la conclusion de la dernière étude EPI-PHARE portant qui a analysé le statut vaccinal de la quasi-totalité des personnes hospitalisées pour Covid‑19 en France entre le 1er juin et le 15 octobre 2022 [1].
Chez 99 % des individus hospitalisés pour Covid‑19
Quelle est l’efficacité de doses de rappel de vaccins monovalents à ARN messager – Comirnaty (Pfizer-BioNtech) et Spikevax (Moderna) – contre le risque d’hospitalisation pour Covid-19 dû aux variants Omicron BA.4 et BA.5. C’est ce qu’a voulu savoir le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare constitué par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Caisse nationale de l'Assurance Maladie (Cnam) alors qu’une précédente étude avait montré une efficacité pour la première dose de rappel par vaccin à ARN messager estimée à 83 % (contre le risque d’hospitalisation pour Covid-19, durant la période des variants Delta et Omicron BA.1).
Pour ce faire, les chercheurs ont inclus plus de 99 % des individus hospitalisés pour Covid‑19 en France entre le 1er juin et le 15 octobre 2022 (38 839 personnes hospitalisées).
Au total, 38 839 cas ont été appariés à 377 653 témoins non hospitalisés. La moyenne d’âge des cas et des témoins était de 75 ans.
La part des individus non vaccinés était de 19,2 % chez les cas contre 9,9 % chez les témoins. 53,9 % des cas et 55,4 % des témoins avaient reçu trois doses (depuis 7,5 mois en moyenne dans chaque groupe) et 14,3 % des cas et 22,3 % des témoins avaient reçu 4 ou 5 doses (respectivement depuis 3,5 mois et 2,8 mois en moyenne).
Une efficacité avérée sur le risque d’hospitalisation pour Covid-19
Comparée à l’absence de vaccination, la primo-vaccination complète (2 doses) a donc eu une efficacité sur le risque d’hospitalisation pour Covid-19 estimée à 45 % et les doses de rappel respectivement à 56 % pour la première dose de rappel (troisième dose) et 75 % pour les quatrième et cinquième doses. L’efficacité contre le risque d’hospitalisation pour Covid-19 de la dernière dose reçue de vaccin (quelle qu’elle soit) a, elle, été estimée à 82 % jusqu’à 2 mois postinjection. En revanche, cette efficacité diminue avec le temps, et n’est plus que de 52 % à plus de 9 mois postinjection.
Comparée à la primo-vaccination, l’efficacité additionnelle d’une dose de rappel (troisième, quatrième ou cinquième dose) a été estimée à 69 % dans les deux premiers mois suivant l’injection, sachant que cette efficacité diminue au cours du temps, passant de 55 % entre deux et quatre mois, à 30 % entre quatre et six mois, puis à 22 % six mois après la primo-vaccination.
Quant à l’efficacité additionnelle du deuxième rappel vaccinal (quatrième dose) par rapport au premier rappel (troisième dose), elle a été estimée à 44 %.
« Pendant la période de prédominance des sous-variants Omicron BA.4 et BA.5, les doses de rappel des vaccins monovalents sont restées efficaces pour protéger contre le risque d’hospitalisation pour Covid-19 », concluent les auteurs. Bien que cette protection diminue dans le temps, l’efficacité est d’autant plus importante que le nombre de doses reçues est élevé ou que la dernière dose est rapprochée de la précédente.
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Crédit image de Une : DR
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Citer cet article: COVID-19 : les doses de rappel des vaccins monovalents sont restées efficaces contre le risque d’hospitalisation - Medscape - 24 févr 2023.
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