Dans le traitement des troubles paraphiliques, les techniques comportementales, la psychothérapie dynamique, les approches chimiques et les interventions chirurgicales donnent des résultats mitigés. Une surveillance continue et un suivi à vie semblent être les plus indiqués. Les patients atteints de troubles pédophiles doivent être disposés à reconnaître leur problème et à participer au traitement. Lorsque le patient s'investit dans sa prise en charge, il peut être aidé par le médecin pour développer des stratégies d'adaptation et de réduction de l'intensité de ses fantasmes. Il est important de comprendre le contexte social du patient afin d'apprécier les sources de stress et de soutien.
Des interventions pharmacologiques peuvent être utilisées pour supprimer le comportement sexuel déviant. Ces traitements peuvent offrir une aide réelle à certains patients souffrant de troubles paraphiliques ; toutefois, de nombreux effets indésirables ont été signalés. En outre, des questions éthiques, médicales et juridiques ont été soulevées concernant le consentement éclairé, en particulier dans les hôpitaux et les prisons.
Les médicaments qui peuvent être envisagés dans le traitement des troubles paraphiliques sont les suivants :
- Les antidépresseurs, tels que le lithium et divers ISRS
- Les hormones inhibitrices de la libération des gonadotrophines à action prolongée (correspondant à une castration médicale) : l'acétate de leuprolide et la triptoréline, par exemple
- Les antiandrogènes (pour diminuer la libido), en particulier l'acétate de médroxyprogestérone (10 mg toutes les 12 heures, la dose étant doublée tous les 3 jours jusqu'à un maximum de 200 mg/j, puis maintenue pendant 1 mois et ajustée si nécessaire)
- Les phénothiazines, telles que la fluphénazine
- Les stabilisateurs de l’humeur
Les ISRS peuvent être prescrits plus spécifiquement pour traiter les troubles sexuels compulsifs associés aux paraphilies et/ou pour induire des effets secondaires sexuels visant à abaisser la libido. Les doses utilisées sont généralement plus élevées que celles administrées pour la dépression.
Les dosages d’ISRS couramment utilisés dans ce contexte sont les suivants :
- Sertraline : 150-200 mg/j
- Fluoxétine : 20-80 mg/j
- Fluvoxamine : 200-300 mg/j
- Citalopram : 20-80 mg/j (attention aux doses > 40 mg/j compte tenu du risque d'allongement de l'espace QT)
- Escitalopram : 10-40 mg/j (attention aux doses > 20 mg/j compte tenu du risque d'allongement de l'espace QT)
- Paroxétine : 20-60 mg/j
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Source : Dreamstime
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Citer cet article: Quiz : les paraphilies ou troubles de l’intérêt sexuel - Medscape - 22 févr 2023.
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