Les éléments faisant penser à ce diagnostic d’intoxication au protoxyde d’azote sont [3]:
la carence en B12, bien que non systématique
le fait que le patient indique avoir consommé du protoxyde d’azote
les brûlures par le froid (sur la cuisse le plus souvent car maintien des bonbonnes de protoxyde d’azote entre les cuisses)
les complications neurologiques rapportées et récentes, bien que non systématiques (paresthésies des membres inférieurs, ataxie et steppage bilatéral, mais d’autres signes type hémiparésie peuvent aussi être présents)
la normalité du reste du bilan organique (bien que l’IRM médullaire peut parfois présenter des anomalies à type d’hypersignal cordonal postérieur).
À noter qu’une hyperhomocystéinémie peut accompagner la carence en B12.
Les autres diagnostics sont moins probables, pour les raisons suivantes :
la polynévrite alcoolique se retrouve le plus souvent chez des patients plus âgés,
le trouble psychiatrique n’est pas impossible, mais peu probable, compte-tenu de l’absence d’antériorité psychiatrique et d'autres signes sémiologiques en faveur d’un trouble délirant,
la fibromyalgie se traduit surtout par des douleurs,
nous pouvons exclure l'anémie de Biermer car la NFS (numération formule sanguine) est normale.
Le patient semble surpris par votre diagnostic, car il ne se considère pas comme un « toxicomane » et potentiellement addict à ce genre de produit. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’a même pas pris la peine de mentionner ses consommations aux neurologues.
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Citer cet article: Cas clinique : paresthésies, ataxie et steppage bilatéral chez un jeune patient - Medscape - 7 févr 2023.
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