La réponse « Un stress psychologique, indispensable pour bien poser ce diagnostic » est fausse car ce critère n’est plus nécessaire dans le DSM-5 (il l’était dans le DSM-4 pour le trouble de conversion, qui était l’équivalent du trouble à symptomatologie neurologique fonctionnelle). [1]
Les données de l’énoncé sont insuffisantes, justement car nous n’avons pas tous éléments cliniques souvent retrouvés dans ce diagnostic.
Les critères diagnostic DSM-5 du trouble à symptomatologie neurologique fonctionnelle sont les suivants :
A. Un ou plusieurs symptômes d’altération de la motricité volontaire ou des fonctions sensorielles.
B. Les données cliniques démontrent l’incompatibilité entre les symptômes et une affection neurologique ou médicale reconnue.
C. Les symptômes ou handicaps ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental ou médical.
D. Le symptôme ou le handicap entraîne une détresse ou une altération clinique significative dans le domaine du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants ou nécessite une évaluation médicale.
Il faut spécifier le type de symptômes : « avec faiblesse ou paralysie », « avec mouvements anormaux », « avec des symptômes de déglutition », « avec des troubles de l’élocution », « avec attaques ou crises épileptiformes », « avec anesthésie ou perte sensorielle », « avec symptôme sensoriel spécifique », « avec symptômes associés ». [2] Il faut également préciser si l’épisode est aigu (moins de 6 mois) ou persistant (plus de 6 mois), et spécifier la présence ou non de facteur de stress psychologique.
Entretien psychiatrique
Finalement, aucun des éléments évoqués précédemment ne vous ont permis d’étayer le diagnostic de trouble à symptomatologie neurologique fonctionnelle dans le cas présent. De plus, la carence en B12 vous laisse perplexe.
Durant votre entretien psychiatrique, le patient vous dit être stressé ces derniers temps à cause de la période d’examen (il est étudiant en médecine), et il lui arrive de consommer, pour se détendre lors de soirées étudiantes, « un peu d’alcool » et « quelques ballons remplis au protoxyde d’azote ».
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Citer cet article: Cas clinique : paresthésies, ataxie et steppage bilatéral chez un jeune patient - Medscape - 7 févr 2023.
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