COVID : la HAS favorable au vaccin Comirnaty dès 6 mois pour les enfants à risque

Aude Lecrubier

Auteurs et déclarations

20 décembre 2022

Paris, France —La Haute Autorité de santé recommande depuis lundi d'élargir la vaccination contre le Covid-19 aux enfants âgés de 6 mois à 4 ans révolus à risque de forme grave de la maladie et de décès. Elle préconise aussi de vacciner les enfants de cette tranche d'âge proches de personnes immunodéprimées ou ne répondant pas à la vaccination.

Cet avis[1] intervient alors que l’épidémie de Covid-19 progresse, avec un nombre d’hospitalisations classiques qui a augmenté de 17% en une semaine, selon les données de Santé Publique France du 16 décembre.

Pour cette primo-vaccination, la HAS recommande d'utiliser le vaccin Comirnaty® de Pfizer, dont l'extension d'indication a été octroyée par l'Agence européenne du médicament (EMA) le 25 novembre. La posologie a été adaptée à 3 microgrammes/dose pour les enfants âgés de moins de 5 ans. Elle doit être administrée selon un schéma vaccinal à trois doses, avec un premier intervalle de 3 semaines, puis un second intervalle d'au moins 8 semaines.

L’une des raisons de cet avis positif est l’évolution de la situation épidémiologique qui a montré que les moins de 1 an représentaient 70% des hospitalisations des 0-17 ans et 84% des admissions en soins critiques, selon les travaux de Santé Publique France.

Les données disponibles sur le vaccin de Pfizer montrent après 3 doses, une efficacité de 80,3% contre les infections symptomatiques pour toutes les tranches d'âge entre 6 mois à 4 ans qui n'ont pas d'antécédent d'infection.

« Les données d'immunogénicité et de tolérance se révèlent également satisfaisantes : aucun décès, aucun cas de myocardite ou de péricardite n'a été rapporté dans les différentes études menées », indique la HAS.

Quels enfants éligibles ?

Les enfants éligibles à cette vaccination sont ceux qui ont les comorbidités suivantes : les cardiopathies congénitales, les maladies hépatiques chroniques, les maladies cardiaques et respiratoires chroniques (y compris l'asthme sévère nécessitant un traitement continu), les maladies neurologiques, l'immunodéficience primitive ou induite par médicaments, l'obésité, le diabète, les hémopathies malignes, la drépanocytose et la trisomie 21.

Mais aussi les enfants porteurs d'une des comorbidités identifiées préalablement chez les adultes comme facteurs de risque de développer une forme grave de la maladie dont : cancer récent, maladie rénale chronique ou handicap neurologique.

Elle préconise, en outre, que les médecins spécialistes d'organes et de maladies rares puissent proposer au cas par cas la vaccination aux enfants jugés particulièrement vulnérables mais dont les facteurs de risques ne figurent pas dans ces listes, sur la base d'une appréciation du rapport bénéfice/risque individuel.

Avis favorable pour le Nuvaxovid dès 12 ans

En parallèle, la HAS s’est montrée favorable à l’utilisation du vaccin Nuvaxovid® du laboratoire Novavax en primo-vaccination chez les adolescents âgés de 12 à 17 ans, une extension d'indication octroyée par l'EMA le 23 juin dernier. La HAS donne son feu vert à l’utilisation de ce vaccin à protéine recombinante si besoin pour les adolescents ne pouvant ou ne souhaitant pas être vaccinés avec un vaccin à ARNm. « Les données disponibles en primo-vaccination chez les adultes et les adolescents présentent des résultats favorables en matière de réponse immunitaire, ainsi qu'une bonne tolérance du vaccin chez les adultes comme chez les adolescents », précise la HAS.

 

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