La ponction lombaire permet de mettre en évidence :
une hyperprotéinorachie, pouvant être supérieure à 1 g/l, retardée de 3 à 10 jours par rapport au début de la clinique ; elle peut atteindre plusieurs grammes par litre. Il n'y a pas de parallèle entre l'évolution clinique et l'importance de l'hyperprotéinorachie. On parle aussi de dissociation albuminocytologique, c'est-à-dire une augmentation des protéines dans le LCR (> 0,55 g/l) sans augmentation correspondante des globules blancs;
une absence de réaction cellulaire (< 10 mm3).
Une pléiocytose supérieure à 50 mm3 doit faire évoquer un autre diagnostic, telle qu'une méningoradiculite infectieuse.
Les études de laboratoire de base, telles que la numération globulaire complète et le ionogramme et le bilan hépatique sont généralement normaux. Néanmoins, une lymphopénie ou des anomalies du bilan hépatique peuvent être retrouvées sans lien entre ces anomalies et l’évolution clinique. Cependant, ces examens sont souvent pratiqués afin d’exclure d'autres diagnostics et mieux évaluer l'état fonctionnel et le pronostic.
L'électromyographie (EMG) et les études de conduction nerveuse (NCS) peuvent être utiles au diagnostic. Les anomalies sont habituellement retardées par rapport à la clinique. Initialement, on retrouve un allongement de la latence des ondes F et des latences distales en rapport avec l'atteinte radiculaire et distale. La phase d'état et caractérisée par des anomalies démyélinisantes (évaluées sur les nerfs moteurs) se traduisant par une augmentation de la latence distale motrice (atteinte des fibres les plus rapides), un ralentissement des vitesses de conduction, des blocs de conduction et une dispersion des potentiels. Il n'y a pas de parallélisme entre le degré de la paralysie et les anomalies constatées en début d'évolution. L'examen de détection met en évidence des anomalies neurogènes. Seule l'inexcitabilité des nerfs est de mauvais pronostic.
Les examens d'imagerie, tels que l'IRM et le scanner rachidien peuvent être plus utiles pour exclure d'autres diagnostics, comme les causes mécaniques de la myélopathie, que pour aider au diagnostic du SGB.
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Citer cet article: Quiz express : syndrome de Guillain-Barré - Medscape - 20 déc 2022.
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