France — « On ne peut pas exclure une début épidémique précoce en métropole », a souligné Santé Publique France dans un décryptage presse vendredi 18 novembre. L’agence nationale de santé publique insiste de ce fait sur l’importance pour les populations éligibles de se faire vacciner rapidement. Mais aussi, dans un contexte de co-circulation des virus respiratoires comme le SARS-COV-2 et le VRS, responsable de l’épidémie de bronchiolite, de respecter les gestes barrières.
Des indicateurs à la hausse
Pour la semaine du 7 au 13 novembre, les indicateurs de surveillance de la grippe étaient toujours à leur niveau de base sauf en Bretagne qui est passée en phase pré-épidémique la semaine précédente, soit un passage « très précoce ».
Par ailleurs, une augmentation des consultations pour grippe ou syndrome grippal a été observée en médecine de ville dans l’ensemble des régions métropolitaine d’après les réseaux SOS médecins et Sentinelles.
Cette augmentation a été observée tout particulièrement chez les moins de 15 ans et plus spécifiquement chez les moins de 5 ans. Elle est en revanche relativement stable à l’hôpital avec tout de même une petite augmentation chez les enfants et dans 3 régions, les Hauts-de-France, la Normandie et en PACA.
Cette hausse des indicateurs est aussi observée dans d’autres pays de l’hémisphère nord comme le Canada ou les Etats-Unis qui notent une recrudescence de la grippe avec des niveaux plus élevés que ce à quoi les épidémiologistes s’attendaient. Aussi, en Europe, le Royaume-Uni a rapporté une activité grippale non négligeable et précoce.
« Compte tenu de ces indicateurs à la hausse, il est très important que les personnes de plus de 65 ans et les personnes âgées de moins de 65 ans avec des facteurs de risque ainsi que les professionnels de santé se fassent vacciner sans tarder », a insisté SPF qui rappelle qu’il faut une quinzaine de jour pour que le vaccin soit efficace. Notons que si les estimations de couverture vaccinale ne sont pas encore disponibles, les premiers indicateurs montrent un certain retard dans la campagne.
Peut-on déjà prévoir l’efficacité du vaccin ?
Les virus majoritairement circulants à ce stade sont de type H3N2 (A) mais ces sous-groupes sont particulièrement variés en début de saison, et peuvent réagir différemment aux vaccins. Il est donc assez difficile à ce stade de savoir quels virus vont prédominer au cours de la saison et donc de donner des éléments sur l’efficacité du vaccin sur des bases virologiques ou sur les données de population, a précisé Santé Publique France.
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Crédit image de Une : BSIP
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Citer cet article: Grippe : l’épidémie pourrait être précoce - Medscape - 21 nov 2022.
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