Monkeypox : la HAS actualise ses recommandations vaccinales

Fanny Le Brun

Auteurs et déclarations

17 octobre 2022

Paris, France — Au 4 octobre 2022, 4 043 cas confirmés d’infection par le virus Monkeypox ont été recensés en France. Très peu ont nécessité une hospitalisation et aucun décès n’a été signalé dans notre pays. Depuis le début du mois de juillet, le nombre de nouveaux cas d’infection est en décroissance mais il est essentiel de rester vigilant pour éviter une recrudescence des contaminations. Dans ce contexte, la Haute autorité de santé (HAS) vient d’actualiser ses recommandations vaccinales concernant cette infection. [1]

Qui vacciner ?

Le 8 juillet dernier, la HAS a recommandé la vaccination préventive des groupes les plus exposés au virus Monkeypox. Elle précise que :

  • Concernant les personnes qui ont déjà été infectées par le virus : la vaccination est inutile. Si cette infection survient entre les 2 doses de vaccin : la 2e dose n’est alors plus nécessaire.

  • Concernant les femmes partenaires occasionnelles ou partageant le même lieu de vie que des personnes à très haut risque d’exposition au virus (homme ayant des rapports sexuels avec des hommes et personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples, personnes en situation de prostitution, professionnels de lieux de consommation sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux) : une vaccination préventive doit leur être proposée.

  • Concernant les personnes mineures : la vaccination doit être envisagée au cas par cas lorsqu’elles entrent dans les cibles vaccinales, après une évaluation stricte du rapport bénéfice-risque par un spécialiste.

  • Concernant les personnes immunodéprimées : la HAS confirme que les vaccins de 3e génération Imvanex®/Jynneos® peuvent être utilisés chez ces patients.

Quel schéma vaccinal ?

Le schéma vaccinal comporte 2 doses : les données disponibles confirment l’amélioration de la réponse immunitaire après la seconde dose. La HAS estime que le délai optimal entre les 2 doses est de 28 à 35 jours. Toutefois, en cas de tension d’approvisionnement en vaccin, l’administration de la deuxième dose peut être reportée, mais devra avoir lieu dès que possible.

Les vaccins de 3e génération Imvanex®/Jynneos® peuvent être administrés en même temps que les autres vaccins du calendrier vaccinal, y compris les vaccins COVID-19. En cas d’administration non-simultanée, un délai de 4 semaines doit être respecté uniquement avec les vaccins vivants atténués viraux (ROR, varicelle, zona, fièvre jaune).

Quelle voie d’administration ?

Les vaccins doivent être injectés par voie sous-cutanée mais la HAS s’est prononcée sur la possibilité d’une administration par voie intradermique, qui nécessite une dose de vaccin réduite, en situation de tension d’approvisionnement ou de manque d’accessibilité des vaccins. La HAS recommande toutefois de réserver la voie intradermique uniquement pour l’administration de la seconde dose, chez les adultes ayant reçu une première dose sous-cutanée et n’ayant pas ou peu présenté de réaction au site d’injection. La voie intradermique n'est pas recommandée chez les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes, les enfants et les personnes avec antécédents de cicatrice chéloïde.

 

Cet article a initialement été publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape

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