Contraception : les Françaises privilégient les méthodes les moins à risque

Stéphanie Lavaud

Auteurs et déclarations

30 septembre 2022

France – Les données actualisées d’utilisation des contraceptifs en France confirment la tendance déjà observée ces dernières années d’un net report vers les méthodes qui présentent le moins de risques pour la santé, à savoir les pilules contenant seulement un progestatif, tandis que les ventes de dispositifs intra-utérins (DIU) au lévonorgestrel et d’implants contraceptifs sous-cutanés sont stables. Plus de la moitié des DIU vendus aujourd’hui sont des DIU au cuivre.

Contraception orale œstroprogestative en forte baisse

A l’occasion de la journée mondiale de la contraception du 26 septembre, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), en collaboration avec le GIS EPI-PHARE, a publié les données actualisées d’utilisation des contraceptifs en France [1].

En prenant en compte ces dix dernières années, les données confirment que la contraception orale (pilule) avec œstrogènes et progestatifs est en net recul (environ - 36 %). En parallèle, l’utilisation des pilules contenant seulement un progestatif continue d’augmenter régulièrement (on observe un doublement des ventes en 10 ans).

Dans le détail, les ventes de pilules contraception orale œstroprogestative – qui étaient majoritairement prescrites en 2011 – ont énormément baissé. Ces pilules, qui entraînent un surrisque de thrombose veineuse, ne représentent plus qu’environ 10% du total des ventes actuelles de cette catégorie, contre 46 % en 2011.

Depuis les actions d’information menées par l’ANSM de 2012 à 2014, ce sont les pilules associées à un risque de thromboembolie veineuse (phlébite, embolie pulmonaire) moindre qui sont le plus prescrites et utilisées, c’est-à-dire les pilules qui associent lévonorgestrel et éthinylestradiol à 20 µg.

Autres m é thodes de contraception hormonale

Les ventes de dispositifs intra-utérins (DIU) au lévonorgestrel (Mirena, Jaydess et Kyleena) et d’implants contraceptifs sous-cutanés (Nexplanon) sont stables depuis une dizaine d’années.

Cependant, le recours à ces deux méthodes a fortement diminué avec l’épidémie de Covid-19 comme le montre une étude épidémiologique récente couvrant la période de mars 2020 à avril 2021, en particulier chez les plus jeunes (moins de 25 ans).

Contraception par DIU

Les ventes de DIU au cuivre sont stables depuis ces 3 dernières années (hors année 2020 marquée par l’épidémie de Covid et les confinements et qui a vu la pose de DIU régresser) et représentent plus de la moitié des ventes de DIU en France. Le profil des utilisatrices de DIU au cuivre ou au lévonorgestrel a été récemment caractérisé au travers d’une étude épidémiologique : les porteuses de DIU au lévonorgestrel sont plus souvent âgées de plus de 35 ans et avec plus d’antécédents gynécologiques que les utilisatrices de DIU au cuivre.

 

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