Un état des lieux national décrit deux profils d’utilisatrices de stérilets

Caroline Guignot

Auteurs et déclarations

13 octobre 2022

Paris, France — La première étude nationale [1] conduite à partir des données du SNDS (Système National des Données de Santé) suggère qu’il existe deux profils distincts d’utilisatrices de dispositifs intra-utérins (DIU) :

  • Celles qui étaient plus souvent utilisatrices d’un DIU au cuivre (Cu-DIU) avaient plus souvent eu une prescription d'une sage-femme ou une grossesse récente.

  • Celles qui étaient plus volontiers utilisatrices d’un système intra-utérin au lévonorgestrel (SIU-LNG) étaient plutôt des femmes de plus de 35 ans avec des antécédents gynécologiques (hyperplasie endométriale, saignements abondants…) et ayant eu une prescription de la part d’un gynécologue.

Les taux de poursuite à un an après la délivrance du stérilet étaient élevés et concernaient près de six femmes sur sept.

Principaux résultats

En 2019, 477 705 utilisatrices de Cu-DIU et 355 242 de SIU-LNG ont été recensées.

Les premières avaient un âge moyen de 32,5 ans, 11,9 % d’entre elles étaient affiliées à la Couverture maladie universelle (CMU) et 15,1 % appartenaient au groupe socioéconomique le plus défavorisé. Les Cu-DIU étaient plus souvent prescrits par les sage-femmes (21,2 % vs 11,8 %).

Les utilisatrices de SIU-LNG avaient un âge moyen de 36,4 ans, 10,2 % d’entre elles étaient affiliées à la CMU et 16,4 % appartenaient au groupe socioéconomique le plus défavorisé. Ils étaient plus souvent prescrits par les gynécologues (55,0 % vs 45,6 %).

Après ajustement, le fait d’avoir recours à un SIU-LNG plutôt qu’un Cu-DIU était principalement associé au fait d’être âgé de 35-44 ans (odds ratio 2,03 vs 25-35 ans [2,01-2,05]) et d’avoir des antécédents gynécologiques comme des saignements menstruels abondants, une hyperplasie endométriale, une endométriose ou un myome (OR 2,28 [2,20-2,36]).

Les taux de poursuite d’utilisation à 1 an des DIU était de 86,4 % pour le Cu-DIU et 85,7 % pour le SIU-LNG. Après ajustement, le fait d’avoir une prescription de Cu-DIU et d’avoir plus de 35 ans était associé à une probabilité plus élevée de poursuite à 1 an par rapport à celle d’un SIU-LNG.

Méthodologie

L’étude a identifié toutes les femmes françaises de 13 à 49 ans qui avaient eu une délivrance de DIU en 2019 selon les données du SNDS. Leurs caractéristiques sociodémographiques et médicales ont été analysées et le maintien à 1 an de l’utilisation du DIU a été évalué. Les associations entre ces caractéristiques et le type de DIU ont été analysées à l’aide de régressions multivariées.

 

Cet article a initialement été publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape

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