Prévention secondaire de l’AVC/AIT : nouvelles recommandations européennes

Caroline Guignot

Auteurs et déclarations

22 septembre 2022

Bâle, Suisse — L’ European Stroke Organisation (ESO) a publié de nouvelles recommandations sur le traitement en prévention secondaire d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique ou d'un accident ischémique transitoire (AIT).

Chez les personnes ayant déjà subi un AVC ischémique ou un AIT, les recommandations préconisent l’initiation d’un traitement hypotenseur (niveau de preuve élevé), avec une tension artérielle cible < 130/80 mmHg (niveau de preuve modéré), sauf dans les sous-groupes à risque accru d’effets délétères.

Le texte préconise également un taux de LDL-c cible < 1,8 mmol/L (70 mg/dl) (niveau de preuve modéré), avec utilisation d’un inhibiteur de l’HMGCoA réductase (niveau de preuve élevé).

Parallèlement, un traitement antiplaquettaire en monothérapie est aussi recommandé pour réduire le risque de récidive (niveau de preuve modéré), la bithérapie aspirine-clopidogrel étant déconseillée (très faible niveau de preuve).

Les anticoagulants oraux directs sont déconseillés en cas d’AVC embolique d’origine indéterminée. Lorsque le patient est diabétique de type 2 ou présente une insulinorésistance, la pioglitazone est préconisée (niveau de preuve modéré), après un examen attentif des risques potentiels.

Parallèlement, plusieurs consensus d’experts ont été établis, en l’absence de données disponibles suffisantes pour formuler des recommandations fondées sur des preuves, parmi lesquelles l’initiation préférentielle d’une combinaison de deux médicaments antihypertenseurs, sauf chez les sujets fragiles, ayant des valeurs tensionnelles limites ou à risque d’hypotension (monothérapie).

Concernant la prise en charge de la dyslipidémie, en cas d’échec d’atteinte des objectifs de LDL-c après 6 semaines de traitement à la dose maximale tolérée, l’ajout de l’ézétimibe peut être envisagé.

Pour ceux ayant une maladie coronarienne ou une maladie artérielle périphérique, l’association antiplaquettaire — anticoagulant oral direct à faible dose (rivaroxaban) peut être envisagée au-delà d’un mois suivant l’événement cérébro-vasculaire.

Pour les sujets diabétiques de type 2, l’objectif d’HbA1c < 53 mmol/mol (7 %) est proposé pour réduire le risque de complications micro- et macro-vasculaires, mais il peut être individualisé en fonction de la durée du diabète, de l’âge et des comorbidités. L’incertitude persiste quant au rôle du contrôle intensif de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) par rapport à un contrôle moins strict.

 

Cet article a initialement été publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape

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