France — En France, chaque année, entre 50 000 et 60 000 actes de chirurgie bariatrique sont réalisés. Les principales techniques sont la sleeve gastrectomie (58,5 % des actes en 2016), le bypass gastrique avec Roux en Y-RYGB (environ 25 %), l’anneau gastrique (< 5 %) et la déviation bilio-pancréatique (moins de 100 procédures par an). Environ 1 % de la population adulte française aurait déjà subi une chirurgie bariatrique, et parmi cette population, 80 % des individus seraient des femmes. Bien que les mécanismes sous-jacents ne soient pas clairement identifiés, les conséquences sur la santé osseuse sont, elles, bien connues : augmentation du remodelage osseux, diminution de la densité minérale osseuse, modification de la microarchitecture osseuse et augmentation du risque de fracture majeure (entre +21 % et +44 % toutes fractures confondues).
Le Groupe de Recherche et d’Information sur les Ostéoporoses (GRIO) et la Société Française de Rhumatologie(SFR) ont émis les recommandations suivantes concernant la prévention et le traitement de l’ostéoporose secondaire à la chirurgie bariatrique. [1]
Pour tout individu devant subir une chirurgie bariatrique ou ayant déjà subi ce type d’intervention il convient de :
transmettre au patient des informations concernant le risque de fragilité osseuse post-chirurgie, et de l’informer de l’importance de pratiquer une activité physique adaptée ;
vérifier les antécédents de fractures de fragilité survenus avant 40 ans ;
mesurer le patient et évaluer ses apports en calcium ;
évaluer les paramètres biologiques liés au métabolisme phospho-calcique, la phosphatémie, la calcémie, les taux de 25(OH) vitamine D (qui doit être comprise entre 30 et 60 µg/ml), les taux de PTH, la fonction rénale et l’albumine sérique.
Une évaluation initiale du risque de fracture doit être systématiquement réalisée, idéalement avant la première intervention de chirurgie bariatrique et ce, quel que soit l’âge en cas de RYGB et déviation bilio-pancréatique ou chez les patients à haut risque de fracture, et ce quel que soit le type d’intervention chez toutes les femmes ménopausées et les hommes de ≥ 50 ans.
L’évaluation du risque fracturaire repose sur :
la détermination des facteurs de risque d’ostéoporose ;
la mesure de la densité minérale osseuse.
Un traitement anti-ostéoporotique – acide zolédronique en première intention – est indiqué chez les femmes ménopausées et les hommes ≥ 50 ans ayant des antécédents de fracture sévère quel que soit le T-score, des antécédents de fracture non sévère et un T-score ≤ -1 ou aucun antécédent de fracture et un T-score ≤ -2.
Cet article a initialement été publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape
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Citer cet article: Recommandations françaises pour prévenir le risque osseux post-chirurgie bariatrique - Medscape - 13 sept 2022.
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