Adélaïde, Australie – Les données actuellement disponibles suggèrent que les outils connectés traqueurs d’activité physique permettraient d’augmenter l’activité physique quotidienne de leurs utilisateurs de 40 minutes et 1 800 pas.[1] En termes de santé publique, cette augmentation est cliniquement significative. L’usage de ces outils améliorerait certains paramètres biologiques, cliniques et la qualité de vie de leurs utilisateurs. Ces tendances concerneraient tous les individus, quels que soient leur âge et leur état pathologique. Ce bénéfice serait maintenu dans le temps (jusqu’à au moins 6 mois de suivi).
Pourquoi est-ce important ?
Les données présentées ici apportent des informations concrètes sur l’impact de l’utilisation de ces outils et peuvent être source de motivation. Il est bien admis que le manque d’activité physique impacte la morbi-mortalité des populations et conduit à des dépenses de santé qui pourraient être évitées.
Principaux résultats
Au global, 39 revues systématiques et études expérimentales ont été identifiées (n= 163 992 individus tous âges confondus, sains ou non). La majorité de ces revues ont été publiées depuis 2018, soulignant l’intérêt grandissant de ces outils au cours de la dernière décennie. Si la plupart des revues systématiques rapportaient des données chez l’adulte (n= 31), quatre se sont intéressées à des populations de tous âges. Environ la moitié des revues concernaient des populations ayant une atteinte clinique (ex. diabète de type 2, bronchopneumopathie chronique obstructive).
Les méta-analyses suggèrent que les traqueurs d’activité physique contribuent à améliorer la pratique d’une activité physique (différence moyenne standardisée — DMS — 0,3-0,6), la composition corporelle (DMS 0,7-2,0), la condition physique en générale (DMS 0,3), via le fait que les individus qui utilisent ces outils réalisent en moyenne 1 800 pas et 40 minutes de marche supplémentaire et perdent environ 1 kg de poids corporel par rapport à ceux qui ne les utilisent pas.
L’impact sur les paramètres physiologiques (pression artérielle, cholestérol et HbA1c) et les paramètres psychosociaux (qualité de vie et douleur) était non significatif.
Ces outils connectés traquant l’activité physique semblent contribuer à augmenter l’activité physique quel que soit l’âge, chez les individus sains ou non. Pour les auteurs de cette méta-analyse, le bénéfice est important et se maintiendrait dans le temps (jusqu’à au moins 6 mois de suivi), justifiant la recommandation de ces outils.
Méthodologie
Cette méta-analyse a été réalisée à partir des revues systématiques et études publiées jusqu’en avril 2021 et ayant évalué l’activité physique, la variation de paramètres biologiques ou psychosociaux chez des individus utilisant des bracelets connectés mesurant leur activité physique.
Cet article a été initialement publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape.
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Crédit photo de Une : Dreamstime
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Citer cet article: Outils connectés traqueurs d’activité physique : ont-ils vraiment un intérêt ? - Medscape - 12 août 2022.
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