Saint-Denis – Alors que la variole du singe soulève de nombreuses questions, le ministère de la santé et de la prévention annonce l’ouverture ce mercredi d’un « Monkeypox info service », une ligne téléphonique d'information[1]. Subventionné par Santé publique France et SIS Association (Sexualité info service Association), ce numéro permettra de répondre, sur la base des connaissances scientifiques actuelles.
Activation d’une plateforme téléphonique d’information dédiée
Le ministère de la Santé et de la Prévention annonce l’activation par Santé publique France, dès ce mercredi 13 juillet d’une plateforme téléphonique d’information dédiée afin de répondre aux interrogations du public :
Monkeypox Info service
0801 90 80 69
(appel gratuit depuis un poste fixe en France, de 8h à 23h 7j/7)
Elle aura en charge d’accompagner les messages de prévention et les mesures de protection, d’informer sur les symptômes, les traitements et la vaccination, de conseiller et d’orienter vers les dispositifs de prise en charge. Santé Publique France précise qu’un annuaire mis à jour quotidiennement permettra d’orienter les utilisateurs vers les structures de diagnostic, les centres de vaccination et, en cas de demande spécifique de l’appelant vers des professionnels de santé « LGBT friendly » [2].
Où et comment se faire vacciner ?
Parmi les nombreuses questions qui pourront être posés à ce numéro, celles sur la vaccination auront toute leur place : à qui elle s’adresse et quels sont ses éventuels effets secondaires, la surveillance mise en place pour les personnes vaccinées ou encore la protection que confère le vaccin contre la variole.
Il faut savoir que, depuis le début de l’épidémie, plus de 700 vaccinations de personnes considérées comme contact à risque ont été réalisées en post-exposition (en date du 8 juillet 2022). Ce chiffre devrait fortement augmenter puisque depuis le 11 juillet 2022, en plus des personnes qui ont eu un contact à risque avec une personne malade, les personnes entrant dans les indications retenues par la HAS peuvent prendre rendez-vous pour se faire vacciner sur l’ensemble du territoire, à savoir les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle. A noter que la vaccination peut être envisagée au cas par cas pour les professionnels amenés à prendre en charge les personnes malades.
En pratique, les personnes volontaires et concernées peuvent accéder à la vaccination sur la base d’une auto-déclaration de leur statut de personne cible pour la vaccination, après évaluation de la balance bénéfice-risque individuelle de cette vaccination. Les personnes rapportant un contact à risque avec une personne malade peuvent également accéder de la même manière à la vaccination.
Où se faire vacciner ?
Les centres de vaccination sont pour certains déjà actifs depuis plusieurs jours, notamment en Ile-de-France, la région la plus touchée par l’épidémie. D’autres centres vont ouvrir, à partir de cette semaine et dans les semaines à venir, pour couvrir l’ensemble du territoire métropolitain et ultramarin. Leurs coordonnées sont accessibles sur Santé.fr (www.sante.fr/monkeypox). De même que sur les sites web des Agences régionales de Santé qui coordonnent leur déploiement. Les listes continueront d’être alimentées avec les nouveaux centres au fur-et-à mesure de leur ouverture.
Face à un nombre croissant de critiques faisant état de difficultés pour obtenir un rendez-vous mais les autorités sanitaires reconnaissent que « compte tenu de la forte demande, des délais pour la prise de rendez-vous et l’injection peuvent être observés pendant les premiers jours de la campagne » mais assurent toutefois que « l’ensemble des personnes concernées […] pourront être vaccinées ».
La vaccination contre le Monkeypox : comment ça marche ?
Pour rappel, le schéma vaccinal comprend 2 doses à 28 jours d’intervalle (ou 1 dose unique pour les personnes ayant déjà été vaccinées contre la variole, et 3 doses pour les personnes immunodéprimées). La vaccination est réalisée par un médecin ou par un(e) IDE sur prescription médicale.
A savoir : la vaccination ne confère pas une protection immédiate, aussi il est important de continuer à éviter tout contact à risque avec une personne infectée par le virus Monkeypox ou suspectée de l’être.
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Crédit image de Une : Dreamstime
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Citer cet article: Variole du singe : mise en place d’une ligne téléphonique d’information dédiée - Medscape - 13 juil 2022.
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