La revue de presse en oncologie

Désescalade thérapeutique dans les séminomes métastatiques : les résultats rassurants de l'étude française SEMITEP

Dr Constance Thibault

Auteurs et déclarations

22 juillet 2022

TRANSCRIPTION

Bonjour, aujourd’hui je vais vous parler de deux études [françaises]. L’une [SEMITEP] va concerner la désescalade thérapeutique des séminomes métastatiques de bon pronostic [1], et [dans une deuxième vidéo je parlerai] d’une autre étude [VESPER] qui a comparé des protocoles de chimiothérapie périopératoire dans le cadre de la prise en charge des cancers de la vessie localisés. [2]

Objectifs et design : GETUG SEMITEP est une étude de phase 2 qui évaluait la possibilité de faire une désescalade thérapeutique chez les patients avec des séminomes métastatiques de bon pronostic selon la classification de l’IGCCCG. Ces patients sont classiquement traités par quatre cycles d’EP et la question pouvait se poser chez les patients dont la maladie était en réponse complète métabolique, c’est-à-dire évaluée par TEP-FDG à l’issue des deux premiers cycles de chimiothérapie si on pouvait envisager chez eux une désescalade et, plutôt que de faire deux cycles de chimiothérapie supplémentaire par EP, de leur proposer plutôt du carboplatine-AUC7.

Cette étude a pu inclure une centaine de patients sur quelques années avec des résultats intéressants, étant donné que les deux tiers des malades inclus avaient une TEP qui était négative après deux cycles d’EP et, donc, ont pu recevoir un seul cycle de carboplatine-AUC7 comme traitement supplémentaire après les deux premiers cycles d’EP

Résultats :  En termes de survie sans progression à trois ans, les résultats sont très rassurants : 90 % de taux de survie sans progression. Et ce taux-là est relativement similaire, que les patients aient reçu du carboplatine ou deux cycles supplémentaires d’EP, et se rapproche des taux observés dans d’autres études chez des patients avec des maladies de type séminomes de bon pronostic.

Est-ce que cela changera nos pratiques ? Peut-être pas, parce que c’est une étude de phase 2 avec peu de patients inclus, et que le critère de jugement principal n’était pas la survie sans progression à trois ans, mais le pourcentage de patients qui négativaient leur TEP après deux cycles d’EP. Néanmoins, cette étude est intéressante parce qu’elle permet de montrer qu’une désescalade est possible chez ces patients, ce d’autant plus qu’on limite la toxicité. Et là, dans cette étude, la toxicité auditive et en termes de neuropathie était clairement moins importante chez les patients qui recevaient du carboplatine-AUC7 plutôt que deux cycles supplémentaires d’EP.

 
Cette étude est intéressante parce qu’elle permet de montrer qu’une désescalade est possible chez ces patients.
 

Voir la 2e partie de cette vidéo , consacrée à l’étude VESPER menée à la fois par le GETUG et par l’AFU et qui avait l’ambitieuse question de comparer le MVAC intensifié au cisplatine-gemcitabine en périopératoire chez les patients avec un cancer de la vessie localisé. [2]

 

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