Nouvelle Orléans, Etats-Unis—Les survivants d’un cancer pendant l’enfance devraient faire l’objet d’un dépistage systématique des facteurs de risque modifiables de maladies cardiovasculaires (MCV), selon l’étude transversale CHIIP[1].
La vigilance est cruciale, en particulier chez les hommes, ceux qui ont un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé et/ou qui présentent des risques liés au mode de vie.
Pourquoi est-ce important ?
Les thérapies cardiotoxiques exposent les survivants à long terme d’un cancer pédiatrique à un risque plus élevé de MCV.
Les MCV sont leur première cause de décès prématuré d’origine non cancéreuse.
Les soins médicaux prodigués à de nombreux survivants ne tiennent pas compte de leurs antécédents de cancer.
Méthodologie
L’étude transversale CHIIP a été menée auprès de participants adultes aux États-Unis dans le cadre de l’Étude sur les survivants d’un cancer pendant l’enfance (n = 571).
Les participants avaient été traités par anthracycline ou radiothérapie thoracique.
Les chercheurs ont administré des questionnaires et des évaluations cliniques à domicile.
Critère d’évaluation : le risque de sous-diagnostic ou de sous-traitement des facteurs de risque de MCV par rapport au groupe témoin des participants à l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition.
Principaux résultats
Âge médian : 37,7 ans.
Comparaison entre survivants et participants témoins :
Aucune différence significative n’a été constatée concernant l’incidence de l’hypertension, de la dyslipidémie ou du diabète (P < 0,05 pour toutes les valeurs).
Sous-diagnostic : 27,1 % contre 26,1 % ; P = 0,73.
Sous-traitement : 21,0 % contre 13,9 % (rapport de cotes [RC] : 1,8 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,2–2,7) ; P = 0,007.
Facteurs de risque :
Sous-diagnostic et sous-traitement : sexe masculin ; IMC plus élevé ; au moins 2 facteurs liés au mode de vie défavorables.
Sous-traitement : âge plus avancé ; radiothérapie thoracique ; présence de facteurs liés au mode de vie défavorables ; locus de contrôle externe.
Le sous-traitement était moins probable chez les participants ayant une auto-efficacité liée à la santé plus élevée ou un locus de contrôle interne plus marqué.
Limites
Les chercheurs ont évalué une seule fois les facteurs de risque des participants.
Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH).
Cet article a été initialement publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape.
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Citer cet article: Le risque de maladie CV est trop souvent négligé chez les survivants d’un cancer pédiatrique - Medscape - 28 juin 2022.
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