France — De nombreux acteurs du monde de la santé se sont maintenus au second tour des élections législatives. Parmi eux, de nombreux médecins.
Rempart contre les « extrêmes »
Comment défendre le système de santé en péril, sinon en présentant sa candidature aux législatives ? De nombreux professionnels de santé ont sauté le pas. Certains d’entre eux ont passé le cap du premier tour des élections législatives ce 12 juin. Medscape était rentré dans le détail des programmes de trois d'entre eux, qui seront présents au second tour de ces élections, le 19 juin prochain. Il en va ainsi de Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF) et candidat dans la deuxième circonscription de Seine-et-Marne. Avec 27,79% des voix, il arrive en tête du scrutin et se retrouve donc en position de ballotage favorable. Il devra affronter au second tour la candidate de la NUPES, Marie-Pierre Molina qui a réalisé un score de 23,01%.
Dans un tweet, Frédéric Valletoux remerciait ses électeurs et se posait en rempart contre les "extrêmes" : « Merci à tous pour votre mobilisation au 1er tour des #législatives2022 dans la #circo7702. Avec 27,8% des voix, vous m'avez placé en tête. Dimanche prochain, confirmons ce score. Je serai le meilleur rempart face aux solutions extrêmes. »
Philippe Juvin en difficulté
Le Pr Philippe Juvin, candidat LR dans la troisième circonscription des Hauts-de-Seine (92), n'a pas eu le même succès que Frédéric Valletoux. S'il est présent au second tour, il a néanmoins été devancé par la candidate de la majorité présidentielle : il réalise 31,14% des suffrages exprimés, contre 32,40% pour la candidate de la majorité présidentielle, Aurélie Taquillain. La candidate de la NUPES, Sara Tij, est également en position de se maintenir au second tour, avec 23,10% des voix.
Caroline Fiat en tête
Tout comme Caroline Fiat, aide-soignante, issue de la même coalition de gauche. Candidate à sa réélection dans la sixième circonscription de Meurthe-et-Moselle, elle a terminé en tête des suffrages avec 29,97% des voix et devra affronter dimanche prochain le candidat du Rassemblement national Anthony Boulogne, qui a rassemblé 28,48% des suffrages exprimés.
Olivier Véran au second tour
Autre personnalité du monde de la santé amenée à briguer les suffrages ce dimanche : Olivier Véran, chirurgien neurologue, ancien ministre de la Santé et nouveau ministre des relations avec le Parlement. L'artisan des accords du Ségur de la santé risque gros en se présentant : en cas d'échec aux législatives, il devra quitter le gouvernement, comme tous les ministres qui se présentent. Reste qu'il sort du premier tour en ballotage favorable avec 40,50% des suffrages exprimés, contre 36,86% pour la candidate NUPE, Salomé Robin, qui l'affrontera ce 19 juin.
Damien Abad et Brigitte Bourguignon en ballotage favorable
Suivant son exemple, la nouvelle ministre de la Santé et de la prévention, Brigitte Bourguignon est, elle aussi, qualifiée pour le second tour, en ballotage favorable, soit 32,10% des voix contre 33% pour sa concurrente au second tour, Christine Engrand (Rassemblement national). Idem pour Damien Abad, ministre des Solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées. Malgré la polémique portant sur des accusations de délits sexuels le visant, laquelle polémique a accompagné ses premiers pas en tant que ministre, Damien Abad arrive en tête des suffrages dans la 5e circonscription de l'Ain (01), rassemblant quelque 33,38% des voix, contre 23,54% des suffrages pour la candidate NUPES arrivée en deuxième position, Florence Pisani, qu'il devra affronter dimanche prochain.
De nombreux médecins au second tour
Outre les têtes d'affiche, de nombreux médecins, candidats aux législatives, ont passé le premier tour avec succès, et pourraient siéger à l'Assemblée nationale lors de la prochaine mandature. Parmi eux, Michel Chalumeau, médecin gériatre (Indre-et-Loire), Jean-Pierre Pont, médecin généraliste (Hauts de France), Marie Tamarelle Verhague, médecin scolaire (Normandie), Thomas Mesnier, urgentiste (Nouvelle Aquitaine), Jean-François Rousset chirurgien (Occitanie), Laurence Cristol, gériatre à l'institut du cancer de Montpellier (Occitanie), Delphine Bagarry, urgentiste (Provence-Alpes-Côte-d'Azur), Joelle Melin, médecin généraliste (Paca), Paul André Colombani, médecin généraliste (Corse-du-Sud).
Martine Wonner éliminée
Si ces médecins candidats ont des chances de participer à l'élaboration des lois pour les cinq prochaines années, il en va tout autrement de Martine Wonner, médecin psychiatre, élue en 2017 sous l'étiquette de La République en marche, avant d'avoir été expulsée du groupe parlementaire de LaRem en 2019. Martine Wonner avait ensuite acquis une certaine notoriété en se plaçant parmi les opposants les plus virulents à la politique sanitaire du gouvernement mise en place pendant la pandémie de Covid. Elle avait notamment fondé le Collectif Laissons les prescrire, qui regroupait des médecins favorables à la prescription, entre autres, de l'hydroxychloroquine. Elle avait également émis des avis très critiques sur le port du masque, le confinement, mais aussi la politique de vaccination de masse contre le Covid. Force est de constater que ses engagements ne lui auront pas permis de remporter les suffrages de ses électeurs de la quatrième circonscription du Bas-Rhin, puisqu'elle a été éliminée au premier tour avec 5,38% des voix.
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Citer cet article: Législatives : résultats favorables pour les candidats acteurs de santé - Medscape - 16 juin 2022.
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