France – De plus en plus de femmes s’interrogent sur les risques liés à l’utilisation des protections intimes : composition en substances chimiques, choc toxique… Dans son expertise de 2028/19, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a évalué leur sécurité et les essais ont révélé la présence de substances chimiques dans les tampons, les coupes menstruelles, les serviettes hygiéniques et/ou les protège-slips mais sans dépassement des seuils sanitaires et sans mise en évidence de risque lié à la présence de ces substances [1]. L’ANSES recommande toutefois aux fabricants d’améliorer la qualité des matières premières et de réviser certains procédés de fabrication afin d’éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques.
Éviter le choc toxique
L’ANSES tient à rappeler quelques règles d’hygiène très importantes pour éviter le syndrome du choc toxique menstruel, une maladie aiguë et infectieuse causée par la libération dans le sang de la toxine bactérienne TSST-1 produite par un type de staphylocoque doré :
Respecter les recommandations d’utilisation propres à chaque protection, en particulier celles sur le temps de port des tampons et des coupes ;
Penser à se laver les mains avant et après le changement de protections intimes ;
Utiliser un tampon uniquement pendant les règles ;
Veiller à choisir un tampon avec un pouvoir absorbant adapté au flux menstruel, afin de le changer régulièrement.
Il n’a pas été mis en évidence de relation directe entre les propriétés physico-chimiques des matériaux des protections intimes et le risque de syndrome de choc toxique. Ce dernier semble davantage lié aux conditions d’utilisation, comme une utilisation prolongée d’une protection interne et/ou l’utilisation d’une protection d’une capacité d’absorption plus forte que nécessaire.
L’ANSES préconise que les fabricants de produits de protections intimes internes affichent des indications claires relatives au risque de choc toxique sur les emballages et les notices, notamment pour les coupes menstruelles (ou cup) plus récemment arrivées sur le marché et réutilisables, contrairement aux tampons qui sont à usage unique.
Cet article a été initialement publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape.
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Crédit photo de Une : Dreamstime
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Citer cet article: Les protections intimes menstruelles sont-elles toxiques ? - Medscape - 7 juin 2022.
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