7 cas de variole du singe confirmés au Royaume-Uni

Aude Lecrubier

Auteurs et déclarations

18 mai 2022

Royaume-Uni — Sept cas confirmés de variole du singe ont été diagnostiqués entre le 6 et le 15 mai au Royaume-Uni. La façon dont ces personnes ont contracté l’infection fait l'objet d'une enquête.

Depuis le 7 mai et l’annonce par l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) d’un premier cas de variole du singe chez un patient ayant récemment voyagé au Nigeria avant de se rendre au Royaume-Uni, et deux cas confirmés le 14 mai, 4 cas supplémentaires de variole du singe, trois à Londres et un cas dans le nord-est de l'Angleterre, ont été rapportés par l'agence britannique le 16 mai.

Les patients nécessitant des soins médicaux sont traités dans des unités spécialisées en maladies infectieuses.

L’agence précise que les individus sont infectés par le clade ouest-africain du virus, qui est bénin par rapport au clade centrafricain.

Les personnes cas contacts sont contactées pour les informer et s'assurer qu’elles ne présentent pas de symptômes.

La variole du singe est une maladie virale zoonotique généralement associée aux voyages en Afrique de l'Ouest dont le tableau clinique ressemble à celui de la variole. Les premiers symptômes de la maladie sont la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires, le mal de dos, des ganglions lymphatiques enflés, des frissons et une très grande fatigue. Une éruption cutanée peut se développer, commençant souvent sur le visage, puis se propageant à d'autres parties du corps. L'éruption passe par différentes étapes avant de former une croûte.

Il s'agit généralement d'une maladie bénigne spontanément résolutive et la plupart des gens se rétablissent en quelques semaines. Cependant, une maladie grave peut survenir chez certaines personnes.

Une éventuelle transmission sexuelle ?

Alors que l’enquête est en cours pour comprendre l’origine des cas et le mode de transmission du virus, l’agence précise que les 4 nouveaux cas n'ont aucun lien connu avec les cas annoncés le 14 mai et le 7 mai.

Des investigations recherchent des liens entre les 4 derniers cas, qui semblent tous avoir été infectés à Londres. Des contacts communs ont été identifiés pour 2 des 4 derniers cas.

Ces 4 cas les plus récents concernent des personnes d’orientations homosexuelles, bisexuelles ou des HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes).

« Nous exhortons particulièrement les hommes homosexuels et bisexuels à être conscients de toute éruption cutanée ou lésion inhabituelle et à contacter sans délai un service de santé sexuelle. Les médecins doivent être attentifs aux personnes présentant des éruptions cutanées sans diagnostic alternatif clair et doivent contacter les services spécialisés pour obtenir des conseils », a commenté la Dr Susan Hopkins, conseillère médicale en chef, UKHSA.

 
Nous exhortons particulièrement les hommes homosexuels et bisexuels à être conscients de toute éruption cutanée ou lésion inhabituelle. Dr Susan Hopkins
 

« En raison de l'augmentation récente des cas et des incertitudes quant à l'endroit où certaines de ces personnes ont contracté leur infection, nous travaillons en étroite collaboration avec le NHS pour déterminer s'il peut y avoir eu plus de cas au cours des dernières semaines, ainsi qu'avec des partenaires internationaux pour comprendre si des cas similaires ont eu lieu dans d'autres pays », conclut l’UKHSA.

 

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