Douleur chronique non cancéreuse : efficacité et sécurité d’emploi des médicaments à base de cannabis

Rédaction Univadis

12 mai 2022

Nouvelle Orléans, Etats-Unis—Selon une méta-analyse, les médicaments à base de cannabis réduisent la douleur chez les patients souffrant d’une douleur chronique non cancéreuse. Toutefois, le niveau de preuve des données est très faible[1].

Pourquoi est-ce important ?

  • Les traitements conventionnels de la douleur ont une efficacité limitée et entraînent des effets secondaires.

Méthodologie

  • Une revue systématique et une méta-analyse ont été réalisées à partir de 6 études observationnelles prospectives ayant porté sur des médicaments à base de cannabis durant 26 semaines ou plus chez 2 686 adultes souffrant d’une douleur chronique non cancéreuse.

  • Critères d’évaluation principaux : le changement de l’intensité de la douleur sur une échelle de 0 à 10 (seuil pour une grande taille d’effet : 2,0) ; autres.

Principaux résultats

  • Toutes les études ont utilisé du cannabis médical (par inhalation et/ou par voie orale).

  • Le niveau de preuve des données pour l’ensemble des résultats était très faible.

  • Différence moyenne pondérée concernant la réduction moyenne de la douleur : 1,75 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,72–2,78).

  • Soulagement de la douleur :

    • 20,8 % des patients ont rapporté un soulagement supérieur ou égal à 50 %.

    • 38,3 % des patients ont rapporté un soulagement supérieur ou égal à 30 %.

  • Taille d’effet (différence moyenne standardisée) :

    • Grande taille d’effet pour les limitations de la qualité de vie (QdV) liée à la santé (1,05).

    • Taille d’effet modérée pour les troubles du sommeil (0,56) et l’incapacité (0,45).

    • Petite taille d’effet pour la dépression (0,33) et l’anxiété (0,36).

  • 53,9 % des patients sont allés au terme de l’étude. 7,4 % ont abandonné l’étude pour cause de manque d’efficacité.

  • Mesures de sécurité :

    • 6,8 % des patients ont abandonné en raison d’événements indésirables.

    • 3,0 % des patients ont présenté des événements indésirables graves.

    • 0,3 % des patients sont décédés.

  • 16,2 % des patients sous opioïdes avaient complètement arrêté ces médicaments lors du suivi.

Limites

  • Accès limité aux données.

  • Certains résultats n’ont pas été rapportés.

  • Les dépenses engagées ont peut-être contribué aux abandons thérapeutiques.

  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

 

Cet article a été initialement publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape.

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