France— Dans un avis rendu public le 28 janvier 2022, La Haute Autorité de Santé préconisait que les infirmiers, sages-femmes et pharmaciens puissent prescrire et administrer tous les vaccins inscrits au calendrier vaccinal aux patients de plus de 16 ans.
C’est chose faite. Une série d’arrêtés et de décrets publiée le 23 avril autorise non seulement les infirmier.es à vacciner sans prescription médicale, mais étend également le spectre des actes de vaccination des pharmaciens et sages-femmes.
À l'heure où la problématique des anti-vax accapare les médias, le gouvernement a décidé d'étendre les actes de vaccination à de nombreux professionnels de santé. Le phénomène n'est pas nouveau, puisqu'il a subi une accélération à la faveur de la pandémie de Covid. Le gouvernement a donc décidé de transformer l'essai.
Quelles modalités pour les infirmier.es
Ainsi, l'arrêté du 21 avril « fixant la liste des personnes pouvant bénéficier des vaccinations administrées par un infirmier ou une infirmière, sans prescription médicale préalable de l'acte d'injection », autorise l'infirmier à vacciner des « personnes majeures » pour lesquelles cette vaccination est recommandée dans le calendrier des vaccinations en vigueur, à l'exception des personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure », des personnes majeures non ciblées par les recommandations vaccinales en vigueur, « à l'exception des personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure », et les personnes mineures âgées de 16 ans et plus « pour lesquelles cette vaccination est recommandée dans le calendrier des vaccinations en vigueur, à l'exception des personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure ».
Comme l'indique le titre de l'arrêté, la prescription médicale n'est pas indispensable pour ce type de vaccination.
L’étendue de ces vaccinations inclut 15 maladies : la grippe, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les papillomavirus humains, les infections invasives à pneumocoque, le virus de l'hépatite A, le virus de l'hépatite B, le méningocoque de sérogroupe A, le méningocoque de sérogroupe B, méningocoque de sérogroupe C, méningocoque de sérogroupe Y, méningocoque de sérogroupe W, la rage.
Pharmacien.nes
Les dispositions sont les mêmes, en ce qui concerne les pharmaciens selon l'arrêté du 21 avril 2022 fixant la liste des vaccins que les pharmaciens d'officine sont autorisés à administrer. Ainsi, pour ce qui est de la vaccination contre la grippe saisonnière, les pharmaciens peuvent vacciner les personnes majeures ainsi que les personnes mineures de 16 ans et plus pour lesquelles cette vaccination est recommandée, à l'exception des « personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure ».
Pour les autres vaccins, les pharmaciens ne sont soumis à aucune restriction. Ces vaccinations effectuées par le pharmacien donnent lieu à la tarification d'honoraire, tel que le stipule l'arrêté du 21 avril « fixant la liste et les conditions de vaccinations donnant lieu à la tarification d'honoraire dû au pharmacien d'officine".
Sage-femmes
Les actes de vaccination pratiqués par les sage-femmes sont étendus, tel que le décrit l'arrêté « du 21 avril 2022 modifiant l'arrêté du 1er mars 2022 fixant la liste des vaccinations que les sage-femmes sont autorisées à prescrire et à pratiquer ».
Les sage-femmes peuvent vacciner les femmes contre les papillomavirus humains, le méningocoque de sérogroupe C, la varicelle, les infections invasives à pneumocoque, le virus de l'hépatite A, le méningocoque de sérogroupe A, le méningocoque de sérogroupe B, le méningocoque de sérogroupe Y, le méningocoque de sérogroupe W, la rage.
Les sage-femmes sont également autorisées à pratiquer la vaccination chez les mineurs de 16 ans et plus (selon les recommandations du calendrier vaccinal) contre : la grippe saisonnière, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les papillomavirus humains, les infections invasives à pneumocoque, le virus de l'hépatite A, le virus de l'hépatite B, le méningocoque de sérogroupe A, le méningocoque de sérogroupe B, le méningocoque de sérogroupe C, le méningocoque de sérogroupe Y, le méningocoque de sérogroupe W, la rage.
Les sage-femmes peuvent également pratiquer la vaccination chez les personnes « qui vivent régulièrement dans l'entourage de l'enfant ou de l'entourage de la femme enceinte » contre le méningocoque de sérogroupe C, les papillomavirus humains, les infections invasives à pneumocoque, le virus de l'hépatite A, le méningocoque de sérogroupe A, le méningocoque de sérogroupe B, le méningocoque de sérogroupe Y, le méningocoque de sérogroupe W, la grippe saisonnière, la rage.
Ces arrêtés sont complétés par des décrets qui fixent les conditions de prescription et d'administration des vaccins par les professionnels de santé susmentionnés, à savoir les infirmiers, les pharmaciens et les sage-femmes.
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Crédit image de Une : Dreamstime
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Citer cet article: Extension des compétences vaccinales aux infirmiers, pharmaciens et sage-femmes - Medscape - 28 avr 2022.
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