Les déterminants génétiques des taux de PSA pourraient améliorer le dépistage du cancer de la prostate

Rédaction Univadis

22 avril 2022

Nouvelle-Orléans, Etats-Unis – La prise en compte des facteurs génétiques prédisposant à des taux élevés d’antigène prostatique spécifique (prostate-specific antigen, PSA) pourrait servir à mettre en évidence des modifications du taux de PSA associé au cancer de la prostate (CP).

En utilisant un score polygénique (SP), les valeurs de PSA peuvent être corrigées pour tenir compte de l’influence de l’hérédité, ce qui augmente les performances du dépistage basé sur le PSA.

Ces données ont été présentées au congrès 2022 de l’American Association for Cancer Research (AACR).

Pourquoi est-ce important ?

  • L’utilisation du test PSA pour dépister le cancer de la prostate chez les hommes est controversée en raison de la faiblesse de sa sensibilité et de sa spécificité, ce qui entraîne un nombre élevé de faux positifs et le surtraitement de maladies cliniquement non significatives.

Méthodologie

  • En utilisant les données de 5 cohortes, les auteurs ont mené une étude d’association pangénomique (EAP) pour identifier les variations génétiques prédictives des taux de PSA chez les hommes sans CP (n = 95 768).

  • Les résultats provenant d’études d’association pangénomique ont été utilisés pour établir un score polygénique.

  • Après validation du score polygénique dans 2 essais de prévention du cancer (n = 5 737 ; n = 22 247), les auteurs ont évalué les performances prédictives du nouveau biomarqueur.

Principaux résultats

  • L’étude d’association pangénomique a identifié 128 variants associés aux taux de PSA.

  • Des variants ont été utilisés pour établir le score polygénique du PSA (SPPSA), une mesure de la propension génétique cumulée d’une personne à avoir un taux de PSA particulier.

  • Le SPPSA a été validé avec succès comme facteur prédictif des taux initiaux de PSA.

  • En examinant la reclassification aux seuils utilisés pour les recommandations de biopsie en pratique réelle, les auteurs ont estimé que le score polygénique du PSA (SPPSA) aurait permis d’éviter près de 20 % de biopsies négatives chez les non-cas.

  • Dans 2 essais sur la prévention du cancer, le PSA génétiquement ajusté (PSAG) a été plus fortement associé au CP agressif que le PSA observé.

Financement

  • Institut national américain du cancer (National Cancer Institute).

Limites

  • 90 % des participants étaient d’ascendance européenne ; le SPPSA pourrait être moins performant dans les populations aux ascendances diverses.

Commentaire d’expert

« Les outils qui nous font gagner en précision s’avèrent généralement avoir une utilité. S’il est validé, cet outil pourrait créer un nouveau paradigme pour donner aux cliniciens des informations exploitables plus utiles pour informer leurs patients » a déclaré le Dr Louis M. Weiner, Centre d’oncologie générale Georgetown Lombardi (Washington, D.C., États-Unis).

 

Cet article a été initialement publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape.

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