Quiz : alcool et cancer

Dr Elwyn C. Cabebe

Auteurs et déclarations

20 avril 2022

Le déficit en ALDH2 (aldéhyde déshydrogénase 2) est relativement courant, puisqu'il touche environ 36 % des personnes originaires d’Asie de l’Est. Chez les personnes atteintes de ce déficit, l'alcool consommé est métabolisé en acétaldéhyde qui s'accumule dans l'organisme en raison de l'absence d'activité de l'ALDH2. Cette accumulation se traduit cliniquement par un érythème du visage, des nausées et une tachycardie. Des données épidémiologiques concordantes suggèrent que les personnes atteintes de déficit en ALDH2 et qui consomment de l’alcool présentent un risque majoré ― par rapport aux sujets non atteints ― de cancer de l'œsophage (en particulier de carcinome épidermique). Ce risque existe même lorsque la quantité d’alcool consommée est faible. Ce phénomène serait lié à une majoration des lésions de l’ADN et des chromosomes du fait de l’accumulation de l'acétaldéhyde chez les personnes qui consomment de l’alcool.

C’est pour cette raison qu’il est important d’informer des risques les patients présentant un déficit en ALDH2 ― en particulier les jeunes qui consomment de l'alcool pour la première fois. Cette information pourrait permettre de prévenir la survenue de cancers de l’œsophage.

Il est à noter que le déficit en ALDH2 n'influence pas le risque de cancer de l'œsophage chez les non-buveurs. Le déficit en ALDH2 est aussi associé à un risque accru de cancer du sein, bien que les données ne permettent pas de dégager un consensus clair concernant les cas de cancer du sein associés à l'alcool dans cette population. Le lien entre cancer du foie associé à l'alcool et déficit en ALDH2 n’a pas été clairement établi non plus.

 

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