Quiz : facteurs de risque des migraines chroniques

Dr Jasvinder Chawla

Auteurs et déclarations

25 avril 2022

La dépression est l'une des comorbidités psychiatriques les plus habituelles chez les patients migraineux. Trois études différentes ont montré que ces patients présentent un risque dépression augmenté d’un facteur 2,5 par rapport aux non-migraineux. En outre, le risque d'apparition de céphalées chroniques quotidiennes augmente avec la gravité de la dépression. Parmi tous les patients céphalalgiques, ce sont ceux qui souffrent des céphalées chroniques quotidiennes ou des migraines avec aura qui présentent le risque le plus important de trouble dépressif majeur.

La prévalence élevée des comorbidités psychiatriques associées à la migraine ― dépression, anxiété ou syndrome de stress post-traumatique ― est souvent négligée. Les patients migraineux souffrant de comorbidité psychiatrique ont tendance à recourir d’avantage aux soins que les patients migraineux sans comorbidité de ce type. Si elles ne sont pas traitées, les comorbidités psychiatriques peuvent majorer le risque de transformation d’une migraine épisodique en céphalée chronique quotidienne. En outre, toujours si elles ne sont pas traitées, ces comorbidités psychiatriques peuvent accroître l'incapacité liée à la migraine, abaisser le niveau de qualité de vie et avoir un effet négatif sur les résultats du traitement.

Comme pour la dépression, la relation entre troubles anxieux et céphalées chroniques quotidiennes semble être bidirectionnelle. Selon Baskin et coll., le contrôle de l'anxiété chez les patients migraineux permet de restaurer une meilleure qualité de vie, contribue à l'adhésion à un plan de traitement de la migraine et à l'efficacité des traitements proposés.

Il n'existe pas de preuve à ce jour qu'un meilleur contrôle de la dépression permette de faire baisser l’incidence des migraines. Cependant, il est important d'identifier et de traiter la dépression chez les patients migraineux car elle est un facteur prédictif significatif de la chronicisation de la maladie. En outre, les migraineux qui souffrent de dépression sont plus susceptibles d'être réfractaires aux traitements de la migraine et, de ce fait, leur capacités fonctionnelles peuvent être réduites. Un risque de surconsommation de médicaments existe aussi.

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