La surconsommation de médicaments destinés à lutter contre la migraine aiguë est considérée comme le principal facteur de risque de progression de la migraine épisodique vers les céphalées chroniques quotidiennes. Ce phénomène peut se produire avec n'importe quel analgésique, y compris le paracétamol, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (comme l'ibuprofène et le naproxène) ou l'aspirine.
En 2008, Bigal et Lipton ont analysé l’association entre la prise de médicaments antalgiques et la progression d’une migraine simple à des céphalées chroniques quotidiennes:
Opiacés : la dose critique d'exposition est d'environ 8 jours par mois ; l'effet est plus prononcé chez les hommes.
Barbituriques : la dose critique d'exposition est d'environ 5 jours par mois ; l'effet est plus prononcé chez les femmes.
Triptans : la progression de la migraine n'est observée que chez les patients qui souffrent de migraines avec une fréquence particulièrement élevée de (10-14 jours par mois).
Dans cette étude, l'effet des anti-inflammatoires varie en fonction de la fréquence initiale des migraines. Cette classe médicamenteuse semble protectrice chez les patients souffrant moins de 10 jours par mois, mais son action pourrait se révéler inverse lorsque ce seuil est dépassé.
Il a été démontré que l'âge et le faible niveau d'éducation augmentent considérablement le risque de céphalées chroniques quotidiennes.
Bien que cette affection soit rare chez les enfants, jusqu'à 7,7 % de cette population serait concernée. De même, il est exceptionnel qu'elle se manifeste après l'âge de 50 ans. Selon Le et coll., le faible niveau d'éducation est souvent lié à une classe socio-économique défavorisée. Or c’est dans cette classe que les comportements à risque – tabac et alcool, principalement – sont les plus représentés. Il s’y associe en outre un moindre accès à des soins de prévention et de qualité. Selon une étude comparative menée en 2005, on observe également une utilisation accrue d'analgésiques chez les patients ayant un faible niveau d'éducation, ce qui peut faire le lit d’une surconsommation globale de médicaments.
On connait bien certains aliments ou additifs alimentaires qui peuvent apparaitre comme des déclencheurs de migraine aigues. Certains migraineux qui ne prennent pas ou mal en compte ces facteurs déclenchants et qui les consomment de façon chronique peuvent présenter des céphalées chroniques quotidiennes.
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Citer cet article: Quiz : facteurs de risque des migraines chroniques - Medscape - 25 avr 2022.
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