Tests salivaires antigéniques : la HAS maintient son avis défavorable

Fanny Le Brun

25 février 2022

France – La Haute autorité de santé (HAS) confirme les conclusions émises dans son avis du 23 avril 2021, considérant que les tests de détection antigénique du virus SARS-CoV-2 sur prélèvement salivaire et ne les recommande donc pas même dans le contexte où Omicron serait dominant [1].

Maintien d’un avis défavorable

Des données de cinétique laissant entrevoir une meilleure excrétion du variant Omicron dans la salive et face à un contexte d’offre de dépistage en tension, notamment dans le milieu scolaire, la Direction générale de la santé (DGS) a souhaité que la Haute autorité de santé (HAS) actualise son avis défavorable du 23 avril 2021 sur les tests antigéniques rapides sur prélèvement salivaire. L’objectif était notamment d’évaluer la place potentielle des autotests antigéniques sur prélèvement salivaire dans la stratégie de dépistage itératif, ceux-ci pouvant avoir un impact positif sur l'acceptabilité, notamment chez les enfants.

Après analyse critique des dernières données scientifiques disponibles et après consultation d’experts, la HAS conclut que les performances des tests antigéniques sur prélèvement salivaire demeurent insuffisantes. En effet, la sensibilité retrouvée dans les études retenues est inférieure aux exigences fixées par la HAS pour les tests rapides, à savoir 50% chez les personnes asymptomatiques et 80% chez les personnes symptomatiques. De plus, les premières données disponibles ne mettent pas en évidence de meilleures performances de ces tests avec le variant Omicron qu’avec le variant Delta. Par ailleurs, la HAS pointe le manque de données concernant l'utilisation des autotests antigéniques rapides sur prélèvement salivaire, que ce soit en population générale ou chez l'enfant.

« Compte tenu de l'ensemble de ces éléments, la HAS ne recommande pas l'utilisation des tests antigéniques rapides (TDR/TROD/autotest) de détection du SARS-CoV-2 sur prélèvement salivaire et maintient donc son avis défavorable à l'inscription de ces tests sur la liste des actes et prestations pris en charge ».

La HAS précise que son avis est susceptible d'évoluer en fonction des connaissances scientifiques.

 

Cet article a été initialement publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape.

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