COVID-19 : De nouvelles mesures pour accélérer la vaccination des 5-11 ans

France – Alors qu’elle est ouverte aux 5-11 ans depuis le 22 décembre, la vaccination anti-Covid des enfants peine à démarrer. Le gouvernement met en place de nouvelles mesures pour faciliter la tâche des parents : l’autorisation d’un seul des 2 titulaires de l’autorité parentale suffit désormais, comme l’indique un DGS-Urgent. Par ailleurs, la prescription et la vaccination des enfants de 5 à 11 ans est désormais ouverte aux pharmaciens, infirmiers et sage-femmes. Quant à l'Académie nationale de médecine en préconise d'autres pour hâter encore cette vaccination ^[2].

L’accord d’un seul parent nécessaire

Pour simplifier les démarches, le gouvernement procède donc à des ajustements. Ainsi, une seule autorisation de l’une des personnes en charge de l’autorité parentale est désormais nécessaire pour vacciner les 5-11 ans. Dans un souci d’harmonisation, explique le ministère de la santé, le nouveau formulaire d’autorisation est maintenant le même pour tous les enfants de 5 à 15 ans inclus et disponible sur le site du ministère des Solidarités et de la santé (suivre le lien). Autre modification signalée par le DGS-Urgent, il n'est désormais plus nécessaire que l’enfant soit accompagné par un de ses parents. « La personne qui l'accompagne doit pouvoir établir qu’elle détient l’accord d’un des parents et présenter un formulaire d’autorisation parentale dûment signé par l’un d'entre eux » précise le ministère.

Autre nouveauté pour élargir le nombre d’effecteurs de la vaccination pédiatrique, la prescription et la vaccination des enfants de 5 à 11 ans va être ouverte, non plus aux seuls médecins et infirmiers diplômés d’état, mais aux pharmaciens, infirmiers et sage-femmes. Un DGS-urgent sera envoyé dans la semaine, dès publication imminente du décret, a indiqué le ministère de la santé.

La vaccination pédiatrique peine à démarrer

Peut-être parce qu’elle a fait l’objet de débats, la vaccination des plus jeunes, celle des 5-11 ans, peine à trouver son public, malgré une propagation galopante du virus dans cette tranche d’âge. Un peu plus de 200 000 enfants de moins de 11 ans ont été vaccinés, sur un total de plus de cinq millions en France. « Il y aurait 4,8 millions d’enfants éligibles à cette date (sans tenir compte de ceux qui sont infectés) », a estimé le ministère de la santé cette semaine. Plus inquiétant, parmi les enfants de cette tranche d’âge atteints d’au moins une comorbidité – qui peuvent donc bénéficier de la vaccination depuis le 15 décembre –, « seuls 2,8% ont reçu au moins une dose ». Il faut se rendre à l’évidence, « cette vaccination n’est pas un grand succès », a commenté le Pr Alain Fischer, à la tête du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, avec arguments à l’appui, « c’est vraiment dommage, car elle est pertinente, efficace et sûre ».

Face à la faible couverture vaccinale des enfants âgés de moins de 11 ans (1,9% entre 5 et 9 ans et 6% des 10-11 ans selon Santé Publique France au 20 janvier), l'Académie nationale de Médecine et l'Académie des Sciences ont publié un communiqué commun ^[2]dans lequel elles recommandent toutes deux « de hâter la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans contre le Covid-19 pour atteindre le plus rapidement possible une bonne couverture vaccinale ». Pour cela, elles préconisent, notamment, de :

• favoriser les prises de rendez-vous de vaccination pour les enfants scolarisés ;

• d'organiser des séances de vaccination à l’école, par des équipes mobiles, en concertation avec la médecine scolaire ;

• d' « aller vers » les enfants porteurs de comorbidités et non vaccinés pour convaincre les parents de la nécessité de les vacciner face au risque de formes graves ;

• d'utiliser tous les moyens d’information et de communication dévolus à l’éducation pour la santé afin de convaincre et rassurer les parents hésitants.

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Citer cet article: COVID-19 : De nouvelles mesures pour accélérer la vaccination des 5-11 ans - Medscape - 27 janv 2022.