Contrairement aux infections à chlamydia ― dont l'incidence est maximale chez les femmes de 19 à 24 ans ― l'incidence des vulvo-vaginites à trichomonas est maximale chez les femmes de 40 à 49 ans. Les symptômes de la maladie sont extrêmement variables selon les patientes : certaines sont asymptomatiques alors que d’autres vont présenter une maladie inflammatoire pelvienne grave. Les femmes atteintes de trichomonase signalent souvent des pertes vaginales anormales (jaune/gris-vert), qui peuvent être purulentes, mousseuses ou sanglantes.
Bien que les pertes vaginales mousseuses soient considérées comme la présentation classique de la vaginite à trichomonas, les femmes atteintes peuvent aussi présenter les symptômes suivants
Une odeur vaginale anormale (souvent décrite comme « moisie »)
Des démangeaisons, des brûlures ou des douleurs vulvo-vaginales
Des dyspareunie (souvent la principale plainte)
Une dysurie
Un saignement post-coïtal
Des douleurs abdominales basses
Trichomonas vaginalis étant un parasite flagellé et donc mobile, il peut facilement être mis en évidence lors d’un examen microscopique à condition de le réaliser après le prélèvement. Dans le cas contraire, l’examen direct est réalisé après coloration d’une lame lue au microscope. La recherche par examen direct de Trichomonas vaginalis est réalisée systématiquement pour les femmes réalisant un prélèvement vaginal pour IST en laboratoire.
Le diagnostic moléculaire consiste à mettre en évidence l’ADN du parasite à partir d’un prélèvement génital, urinaire ou de pus. La technique utilisée est la PCR, très spécifique et fiable. Elle consiste à amplifier l’ADN du parasite éventuellement présent dans le prélèvement pour confirmer sa présence. Cette technique, non remboursée, doit faire l’objet d’une prescription spécifique et n’est pas réalisée lors de l’examen d’un prélèvement vaginal de routine.
L’examen du frottis cervico-vaginal peut révéler des anomalies cytologiques évocatrices d’une infection par Trichomonas vaginal. Cependant, il ne permet pas de conclure à une infestation par le parasite.
Après un diagnostic positif, le traitement doit être instauré immédiatement et, dans la mesure du possible, conjointement avec tous les partenaires sexuels. Le traitement en prise unique des partenaires est un moyen sûr et efficace et il doit être pratiqué autant que faire se peut. La patiente et son/ses partenaires doivent tous s'abstenir de rapports sexuels jusqu'à ce que le traitement pharmacologique soit terminé et qu'ils ne présentent plus de symptômes.
Le traitement fait appel à du métronidazole per os (2 g soit 4 cp en prise unique) ou de secnidazole per os (3 g soit un sachet en prise unique).
Le gel de métronidazole est efficace chez moins de 50 % des patients atteints de trichomonase et il n'est donc pas recommandé pour traiter la maladie.
Source image : Puntasit Choksawatdikorn/Dreamstime.com
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Citer cet article: Quiz express : la santé vaginale - Medscape - 19 nov 2021.
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