Quiz express : la santé vaginale

Dr Michel E Rivlin

Auteurs et déclarations

19 novembre 2021

Les cancers du vagin sont rares, en particulier les cancers primitifs du vagin. Les métastases provenant d'un autre site primitif sont les plus communes. Les métastases de proximité à partir des organes reproducteurs (col de l'utérus, endomètre, ovaire, par exemple) sont les plus fréquentes, mais on décrit des métastases en lien avec des cancers primitifs à distance (côlon, sein, pancréas…). Généralement, par interrogatoire poussé, il est habituel de constater que les premiers signes cliniques sont survenus de 6 à 12 mois avant la consultation (de 0 à 12 ans dans la littérature). Il est donc assez habituel que le diagnostic de carcinome vaginal soit retardé, ce qui s'explique en partie par la rareté de la maladie et par le fait qu'il est difficile d'établir un lien entre les symptômes des patientes et leur origine vaginale. Comme on peut s'y attendre, plus le délai est long, plus le cancer est avancé une fois le diagnostic posé, ce qui se traduit par un résultat thérapeutique moins bon.

Les saignements vaginaux indolores sont le symptôme le plus habituel, représentant la grande majorité des présentations cliniques. Les saignements sont post-ménopausiques précoces (moins de 60 ans) chez la plupart des patientes atteintes de carcinome spinocellulaire (le type de cancer du vagin le plus habituel). Des ménorragies, des saignements inter-menstruels et des saignements post-coïtaux ont également été signalés.

Des pertes vaginales se produisent chez environ un tiers des patientes. Certaines patientes signalent des symptômes urinaires, qui sont dus à une lésion antérieure comprimant ou envahissant la vessie, l'urètre ou les deux. Ce type de lésions est à l’origine de douleurs vésicales, de dysurie, d’urgenturie et parfois d’hématurie. Les patientes peuvent également se plaindre de douleur pelvienne. Les lésions postérieures qui compriment ou envahissent le recto-sigmoïde, peuvent être à l’origine de ténesme ou de constipation.

Rares sont les patientes qui signalent une masse ou un prolapsus vaginal. Jusqu'à un quart des patientes sont asymptomatiques ; le diagnostic est alors posé lors d'un examen pelvien de routine. Le cancer a tendance à être détecté à un stade beaucoup plus précoce chez ces patientes ― puisqu’il s’agit d’une découverte fortuite ― que chez celles qui présentent des symptômes, et leur pronostic, de ce fait, est bien meilleur.

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