La dapagliflozine n'a montré aucun bénéfice pour les patients hospitalisés atteints du COVID-19

Pavankumar Kamat

Auteurs et déclarations

27 mai 2021

Virtuel—  Chez les patients Covid-19 hospitalisés en soins non critiques, la dapagliflozine n’a pas permis de réduire de manière significative le risque de défaillance multi-viscérale ou de mortalité, ou d’améliorer la récupération, selon les données de l’essai international DARE-19 présenté lors du congrès de l’ACC 2021[1].

Pourquoi est-ce important ?

  • Les patients hospitalisés atteints du Covid-19 et présentant des comorbidités cardiométaboliques sont exposés à un risque élevé de complications graves, y compris de défaillance multi-viscérale et de décès.

  • Il existe un besoin non satisfait de traitements efficaces pour réduire l’aggravation de la maladie chez ces patients.

Méthodologie

  • Dans l’essai international DARE-19, 1 250 patients non critiques (moyenne d’âge : 62 ans) hospitalisés atteints du Covid-19 et à risque de développer des complications graves ont été randomisés pour recevoir de la dapagliflozine 10 mg (n = 625) ou un placebo (n = 625) 1 fois par jour.

Principaux résultats

  • Les résultats pour la dapagliflozine, par rapport au placebo, à 30 jours étaient les suivants (critères principaux) :

    • Défaillance d’organe ou décès : 11,2 %, contre 13,8 % (rapport de risque [RR] : 0,80 ; P = 0,168). 

    • Récupération : taux de réussite (win ratio) de 1,09 (IC à 95 % : 0,97–1,22 ; P = 0,14).

  • Sur les critères secondaires, les résultats de la dapagliflozine à 30 jours par rapport au placebo étaient les suivants :

    • Critère d’évaluation rénal composite : 7,7 %, contre 10,4 % (RR : 0,74 ; IC à 95 % : 0,50–1,07).

    • Mortalité toutes causes confondues : 6,6 %, contre 8,6 % (RR : 0,77 ; IC à 95 % : 0,52–1,16).

  • Les événements indésirables graves étaient numériquement moins nombreux avec la dapagliflozine qu’avec le placebo (65, contre 82 ; différence de risque : −2,71 ; IC à 95 % : -6,37 à 0,93).

 « Ces résultats devraient avoir des conséquences pour la pratique clinique, étant donné qu’ils ne suggèrent pas d’arrêter les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (sodium-glucose cotransporter-2, SGLT2) dans le contexte de la maladie Covid-19, tant que les patients sont surveillés », a déclaré le Dr Mikhail Kosiborod, investigateur principal de l’étude dans un communiqué de presse.

  • Financement : AstraZeneca.

Cet article a été initialement publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape.

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