20 départements sous surveillance renforcée, baisse de la moyenne d'âge d'hospitalisation...Le point sur l'allocution du 25 février

Paris, France – Dans son allocution du 25 février, le premier ministre Jean Castex a annoncé le placement de 20 départements en surveillance renforcée, avec de possibles mesures supplémentaires qui entreraient en vigueur le week-end du 6 mars. Faisant un point sur l’avancée de la campagne de vaccination, il a aussi indiqué que la France est en tête concernant celle des personnes exposées à des formes graves.

« Confinement à bon escient »

« La situation sanitaire s’est dégradée », a pointé le premier ministre Jean Castex lors d’une conférence de presse le jeudi 25 février. En effet, la veille, plus de 30 000 cas positifs au Covid-19 ont été recensés « un chiffre que nous n’avions plus atteint depuis novembre dernier ».

« Le virus progresse en France comme en Allemagne, en Italie, ou encore aux Pays-Bas », a souligné le premier ministre, précisant que cela tenait à l’apparition des souches variantes du virus. « La plus répandue dans notre pays, le variant anglais, concerne désormais un peu plus de la moitié des personnes atteintes de Covid », a-t-il indiqué. Il a néanmoins justifié le choix du gouvernement de ne pas confiner à ce stade, notant que « le confinement doit être fait à bon escient » et que « les confinements très durs auxquels ont procédé nos voisins européens n’ont pas permis d’atteindre un objectif de zéro Covid ».

20 départements placés en surveillance renforcée

Néanmoins, « notre choix de ne pas confiner a une contrepartie, celle d’être réactifs au premiers signes de reprise épidémique », a mis en garde Jean Castex. « Nous avons donc engagé des réponses ciblées : en Moselle, face à l’émergence du variant sud-africain, nous avons accéléré la vaccination des professionnels de santé ; à Mayotte nous avons mis en place un confinement, qui sera prolongé pour au moins 15 jours ; à Nice et à Dunkerque, nous avons instauré un confinement le week-end à compter de ce samedi », a-t-il détaillé.

Par ailleurs, Jean Castex a déclaré que « la situation dans d’autres agglomérations suscite une vigilance maximale, en raison d’un niveau d’incidence élevé, autour de 250 cas pour 100 000 habitants, d’une part de variant supérieure à 50 %, d’une pression hospitalière proche du seuil critique et d’une circulation virale qui commence à s’accélérer ». Par conséquent, 20 départements sont placés en surveillance renforcée, de l’Île-de-France à une grande partie des Hauts-de-France, en passant par la Meurthe-et-Moselle, le Rhône, la Drôme ou encore l’Eure-et-Loire. « Nous déciderons la semaine prochaine s’il y a lieu de mettre en place des mesures de freinage proches de celles décidées à Nice et à Dunkerque. Elles entreront en vigueur à compter du week-end du 6 mars », a annoncé le premier ministre.

Le virus circule moins chez les personnes âgées

Par ailleurs, Jean Castex a fait un point sur la campagne de vaccination. « A la fin de février, plus de 4 millions de vaccins auront été administrés à plus de 3 millions de personnes. Nous vaccinons beaucoup et nous vaccinons les bonnes personnes : celles qui peuvent développer les formes les plus graves de la maladie », a-t-il estimé. Ainsi, la France est en tête pour la vaccination des patients les plus exposés aux formes graves. L’âge moyen des personnes vaccinées est de 72 ans en France, contre 65 ans en Allemagne. Plus du quart des personnes de plus de 75 ans a été vacciné.

« Nous constatons que le virus circule moins chez les personnes âgées par rapport à la population globale. L’âge moyen des personnes admises en réanimation diminue », a souligné le premier ministre. Il était de 63 ans en moyenne auparavant et il est désormais de 55 ans. « Ça veut dire qu'il y a moins de personnes très âgées qui sont malades, du fait de la vaccination », a assuré Olivier Véran.

« Aujourd’hui marque une étape nouvelle de la vaccination, avec l’entrée en jeu des médecins généralistes et des pharmaciens. Les médecins peuvent vacciner 2,4 millions de personnes », a indiqué Jean Castex.

En parallèle de la vaccination, la stratégie « tester-alerter-protéger » va être renforcée avec le déploiement des tests salivaires pour tester 300 000 enfants par semaine.

De son côté, le ministre de la Santé Olivier Véran a fait le point sur la vaccination, notant qu’actuellement, 80 % des personnes de plus de 75 ans vivant en établissement ont été vaccinées. « Si vous avez 75 ans et plus et que vous vivez chez vous, vous pouvez prendre rendez-vous pour vous faire vacciner dans 1200 centres sur toute la France », a-t-il indiqué. « Nous espérons avoir terminé la vaccination d’ici fin mars de toutes les personnes âgées de 75 ans et plus ».

« Si vous êtes âgé de 50 à 65 ans et atteint de comorbidités, vous pouvez vous faire vacciner en cabinet médical de ville. Si vous avez entre 65 et 74 ans vous accéderez à la vaccination d’ici avril avec un vaccin à ARNm », a-t-il affirmé.

Traitements bientôt disponibles

Il a également salué l’arrivée prochaine de traitements pour lutter contre la maladie. « Il en existe deux sortes : le traitement par interféron, qui est un vieux médicament déjà utilisé, qui pourrait limiter le risque de formes graves et les anticorps monoclonaux, pour lesquels l’Agence nationale du médicament a accordé une autorisation temporaire d’utilisation.

Enfin, le Pr Alain Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, a fait le point sur l’efficacité et la sûreté des vaccins, se voulant rassurant sur le vaccin AstraZeneca (Lire Le Pr Fischer prend la défense du vaccin AstraZeneca.

 

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Citer cet article: 20 départements sous surveillance renforcée, baisse de la moyenne d'âge d'hospitalisation...Le point sur l'allocution du 25 février - Medscape - 26 févr 2021.