La propagation des variants du coronavirus, notamment en Moselle, inquiète le gouvernement

Paris, France – Lors de son point presse du 11 février, Olivier Véran, le ministre de la Santé, s’est inquiété de la circulation des variants du Covid-19 en France. « Trois variants nous inquiètent particulièrement, car ils sont plus contagieux que le Covid-19 classique : le variant britannique, sud-africain et brésilien », a-t-il souligné. « Le variant britannique est plus contagieux, mais les vaccins semblent efficaces contre lui. Nous estimons qu’il est responsable d’une infection sur 5 à une sur 4 en France. Le couvre-feu, le respect des gestes barrière et notre stratégie tester-alerter-protéger nous ont permis de freiner la diffusion de ce variant. Nous verrons dans les prochaines semaines si cela suffit ».

Les variants brésilien et sud-africain moins sensibles aux vaccins

Il a constaté que « nous avons déjà gagné du temps et qu’il n’y a pas pour l’instant de croissance exponentielle des contaminations ». Actuellement, 20 000 nouveaux cas sont comptabilisés chaque jour. « La pression sanitaire reste forte mais n’augmente pas », a observé le ministre de la Santé. Néanmoins, les variants sud-africain et brésilien sont non seulement plus contagieux, mais peuvent occasionner des réinfections de patients ayant déjà contracté le Covid-19 et semblent moins sensibles à certains vaccins disponibles. « Ces variants circulent moins en France métropolitaine mais sont présents à Mayotte, où un reconfinement a été décidé », a indiqué Olivier Véran.

Généralisation des PCR multiplexe

Pour lui, « la diffusion de ces deux variants n’est pas encore inéluctable » et « tout est mis en œuvre pour la freiner », notamment la fermeture des frontières et la mise en place de moyens diagnostics renforcés pour identifier ces variants. « J’ai demandé à ce que nous généralisions les PCR multiplexe [en utilisant plusieurs paires d'amorces, elle permet l'analyse simultanée de plusieurs cibles, ici des mutants, dans un seul échantillon, NDLR], qui vont remplacer les PCR classiques afin de réaliser des criblages pour savoir s’il s’agit ou non de variant », a annoncé le ministre de la Santé.

Il y a une semaine, le variant britannique représentait 15 % des contaminations en France. Cette semaine, il en représenterait 20 à 25 %. Et sur les 17 000 tests positifs réalisés ces derniers jours, entre 4 et 5 % présenteraient des mutations de variant sud-africain et brésilien. « La répartition est très hétérogène : on n’en trouve pas trace dans certains départements, mais dans d’autres on trouve une dizaine de cas liés à des clusters.

300 cas de variants en Moselle

Par exemple en Dordogne, nous avons identifié 40 cas », dénombre Olivier Véran. Pour les cas suspects de variant, la durée de l’isolement est étendue à 10 jours et non plus 7 jours et pendant une semaine après l’isolement, les patients doivent réduire leurs contacts et porter un masque. Le ministre de la Santé a enfin cité le cas de la Moselle, où la situation est selon lui « plus inquiétante ». En effet, plus de 300 cas de mutations évocatrices de variants sud-africain et brésilien ont été identifiés, alors que les personnes malades n’ont pas nécessairement voyagé. Olivier Véran a prévu de se rendre sur place aujourd’hui, 12 février, pour évaluer la situation.

 

 

 

 

 

 

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Citer cet article: La propagation des variants du coronavirus, notamment en Moselle, inquiète le gouvernement - Medscape - 12 févr 2021.