Quiz express : l’œsophagite

Dr B.S. Anand, Dr Isabelle Catala

Auteurs et déclarations

12 janvier 2021

La CPAM a proposé des fiches pratiques en 2019 sur le diagnostic et le traitement du RGO. C’est aussi le cas de la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE).

  • Parmi les examens complémentaires, l’endoscopie digestive haute est l’examen de première intention. Elle est indiquée en présence de signes d’alarme, chez les plus de 50 ans, en cas de résistance au traitement initial ou de rechute précoce à l’arrêt du traitement, ou, enfin, lorsqu’il existe des symptômes atypiques isolés.

  • Elle permet d’affirmer le diagnostic en cas d’œsophagite ulcérée, de dépister les complications ou les lésions précancéreuses (sténose, muqueuse de Barrett).

  • Seules les pertes de substance muqueuses (et non un simple érythème) ont une signification diagnostique dans le RGO. Les biopsies œsophagiennes étagées systématiques (minimum 5) doivent être systématiques en cas de dysphagie associée, d’aspect endoscopique normal (en dépit de la symptomatologie) ou d’aspect évocateur d’œsophagite à éosinophiles.

  • La pH-métrie œsophagienne ― soit pH-métrie « filaire » de 24h, soit pHmétrie « sans fil » de 48h (mieux tolérée, rendement diagnostique supérieur) ― doit être réalisée sans IPP (rendement très faible sous IPP), en ambulatoire avec analyse de la concordance symptomatique. Elle est positive si l’exposition acide totale est supérieure à 5% et/ou en cas d’association symptôme reflux significative (index symptomatique >50% et/ou probabilité forte).

  • La pH-impédancemétrie œsophagienne permet la détection des reflux indépendamment du pH. Elle est particulièrement adaptée à l’évaluation du RGO chez des patients sous IPP (majorité de reflux peu ou non acides). Elle est indiquée (sous traitement par IPP double dose) en cas de symptômes persistants sous IPP lorsqu’un RGO a été préalablement documenté, ou bien en cas de symptômes typiques persistants sous IPP.

  • Cette pH-impédancemétrie objective des symptômes associés aux reflux peu ou non acides dans 30 à 40% des cas.

  • La manométrie oesophagienne peut être indiquée en cas de suspicion de troubles moteurs œsophagiens sévères ou en cas de dysphagie associée si la gastroscopie est normale.

  • Le transit oeso-gastro-duodénal est indiqué en cas de bilan préopératoire (indication possible si volumineuse hernie hiatale) ou lorsqu’une sténose est suspectée.

  • Le test aux IPP n’est pas recommandé (spécificité très imitée pour le diagnostic de RGO).

Commenter

3090D553-9492-4563-8681-AD288FA52ACE
Les commentaires peuvent être sujets à modération. Veuillez consulter les Conditions d'utilisation du forum.

Traitement....