France – Après les Sociétés Françaises de Cardiologie (SFC) et de Neurologie Vasculaire (SFNV), c’est au tour de l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France de mettre en garde contre une rupture des soins à l’occasion de cette nouvelle vague épidémique [1]. Dans un communiqué, elle prône la continuité des soins en ville et incite la population francilienne « à consulter son médecin pour tout problème de santé, suivi régulier de leur pathologie chronique, de leur grossesse, des vaccinations et en cas de doute ou de symptômes inhabituels ».
Déplacements pour motif de santé autorisés
La deuxième vague a ceci de différent de la première qu’elle ne s’accompagne pas d’une déprogrammation des soins ou d’une fermeture des cabinets des médecins. Les professionnels de santé disposent désormais d’équipements de protection et ont aménagé leur cabinet pour recevoir leurs patients en toute sécurité. Par ailleurs, les professionnels de santé peuvent aussi proposer une consultation à distance par téléconsultation ou télé-soin. La situation épidémique et la mise en place d’un couvre-feu en Île-de-France entre 21h et 6h – et dans de nombreux autres départements – ne doit donc pas conduire « à retarder, surseoir ou renoncer aux recours à son médecin traitant, à un spécialiste ou à tout autre professionnel de santé ». De plus, l’ARS rappelle que le couvre-feu autorise, au-delà de la limite horaire imposée, avec justificatif, les déplacements pour motif de santé.
Message aux personnes fragiles
« Tous les motifs de recours doivent être maintenus : notamment les actes de prévention (vaccination, dépistage, …), les actes de suivi et les actes de soins ou de rééducation liés à tout problème de santé » assure-t-elle. Et si toutes les catégories de populations sont concernées, le message « s’adresse particulièrement aux personnes fragiles, personnes âgées, malades chroniques, femmes enceintes et jeunes enfants ».
L’ARS rappelle que « lors de la première vague de l’épidémie, et notamment pendant le confinement, les Franciliens ont diminué leur recours aux soins (-22% par rapport à 2019 pour les actes médicaux), malgré un recours accru aux téléconsultations. Le nombre de consultations médicales pour des soins relatifs à une affection de longue durée (ALD) avait en particulier diminué fortement (-19%) ». Les mois d’été ont permis une reprise de l’activité, qui s’est à nouveau réduite au mois de septembre.
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Citer cet article: Rupture des soins : mise en garde de l’ARS - Medscape - 26 oct 2020.
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