Présentation
Vous revoyez un patient de 53 ans, chez qui vous avez débuté un traitement antihypertenseur le mois auparavant. Il vous avait été adressé par la médecine du travail pour la découverte d’une hypertension artérielle. Le patient travaille dans le BTP.
Lors de la première consultation, il rapportait la consommation de 4 à 5 verres de vin par jour et un tabagisme sevré, estimé à 40 paquet-années. Il est marié, 2 enfants.
Votre interrogatoire (aidé par le « Questionnaire de l’Hypertendu ») retrouvait un antécédent de bronchite chronique post-tabagique et une notion de stéatose hépatique. Ses facteurs de risque cardiovasculaire regroupaient le sexe masculin, un surpoids (IMC 29 kg/m2) et une sédentarité nette, sans autre élément pertinent, ni de plainte fonctionnelle rapportée.
Votre examen physique ne retrouvait pas d’anomalie notable, mise à part une pression artérielle à 170/100 mm Hg aux 2 bras.
Le bilan biologique minimal de l’hypertendu note les éléments suivants : glycémie à jeun : 1,15 g/l, LDLc = 1,7g/l, HDLc = 0,3 g/l, TG 2g/l, fonction rénale et bandelette urinaire normales, kaliémie 4,5 mmol/l.
L’ECG ne montre pas d’anomalie, notamment pas d’hypertrophie ventriculaire gauche électrique.
Vous aviez mis en place des conseils hygiéno-diététiques, et, après les résultats du holter tensionnel montrant une PA à 145/91 mm Hg sur 24h, vous avez démarré, le mois dernier, un ARA2 à demi-dose.
Aujourd’hui, le traitement est bien supporté et bien pris, et le patient a fait de gros efforts sur son hygiène de vie. Malgré cela, la moyenne de ses 18 automesures tensionnelles est de 140/87 mm Hg. Sa pression de consultation est à 150/95 mm Hg, sans hypotension orthostatique.
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Citer cet article: Cas clinique : une hypertension non contrôlée - Medscape - 29 mai 2020.
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