Mesures de confinement précoces, production locale de matériels médical, effet du climat… comment expliquer le faible nombre de cas et de décès liés au Covid-19 au Maghreb ? Le point avec les présidents des sociétés de cardiologie algérienne, marocaine et tunisienne.
TRANSCRIPTION
Walid Amara — Bonjour et bienvenue sur Medscape. Je suis Walid Amara et j’ai l’extrême plaisir d’être entouré de mes amis, le Pr Mohammed Chettibi, président de la Société Algérienne de Cardiologie (SAC), le Pr Saïd Chraibi, président de l’Association Marocaine de Cardiologie (AMCAR), et le Pr Leila Abid qui est présidente de la Société Tunisienne de Cardiologie et de Chirurgie Cardio-Vasculaire (STCCV). Nous saluons également le Pr Aicha Aouad, présidente de la Société Marocaine de Cardiologie, qui n’a malheureusement pas pu être avec nous aujourd’hui. L’objectif de cette discussion de faire le point sur la situation au Maghreb concernant le COVID-19. À Paris, nous sommes centrés sur la situation française et c’est intéressant d’avoir un autre angle d’approche.
L’Algérie : des mesures de confinement mises en place très rapidement
Walid Amara — Pour aller à l’essentiel, je vais demander à mon ami Mohamed Chettibi de nous parler de la situation, aujourd’hui, en Algérie ?
Mohamed Chettibi — Bonjour Walid. Je voudrais d’abord te saluer et te remercier pour cette formidable initiative. Effectivement, je pense, comme beaucoup de nos amis aujourd’hui, qu’il y a une situation un peu particulière au Maghreb et on pourra peut-être en débattre durant cette vidéo.
En Algérie, le premier cas date du 25 février. C’était un ressortissant italien qui est resté une journée. Il avait fait un voyage le 17 février, avait séjourné une nuit à Alger et était parti à Hassi Messaoud puisqu’il travaillait dans le domaine pétrolier. Et le 25 février, il est déclaré positif. Le 1er mars, on voit un premier cluster dans la ville de Blida, à 40 km au sud-ouest d’Alger — 16 personnes d’une même famille sont contaminées par un ressortissant franco-algérien qui était venu assister à une fête de mariage. Et tu connais un nos fêtes, au Maghreb… Donc, c’est à partir de là, le 1er mars, qu’a commencé l’épidémie en Algérie. Rapidement les autorités algériennes ont pris la mesure des choses puisqu’à partir du 15 [mars], on peut dire que le confinement a commencé : les centres sportifs et les écoles ont été fermés ; le 18 mars les mosquées ont été fermées. Donc le confinement a débuté rapidement et c’est ce qui a certainement permis qu’on ne soit pas débordé par le nombre de cas
Aujourd’hui, si je prends les chiffres d’hier (du 23 avril à midi), on a dépassé 3000 cas en l’Algérie avec, quand même, 400 décès. Mais les structures hospitalières ne sont pas débordées, on ne voit pas cette grande vague qu’a vécu l’Europe, et notamment la France ou l’Île-de-France. Pour l’instant, c’est plutôt une courbe en pente douce. On espère que cette courbe va s’aplatir et diminuer.
Walid Amara — As-tu l’impression que vous avez atteint le pic ?
Mohammed Chettibi — C’est très difficile à dire. C’est vraiment une courbe en pente douce. Ce sont des chiffres qui se ressemblent depuis quelques jours. D’ailleurs, c’est ce qui a poussé un peu les autorités à initier, hier, un début de déconfinement partiel. Donc on va voir comment cela va évoluer, mais pour l’instant, on n’a pas vu ce fameux pic dans nos structures hospitalières.
Le Maroc : peu de cas, des décès majoritairement masculins
Walid Amara — Saïd, quelle est la situation au Maroc ?
Said Chraibi — Tout d’abord bonjour et merci beaucoup de nous avoir associés à ce débat. Et bon ramadan à toutes et à tous.
La situation est sérieuse, mais elle n’est pas du tout alarmante au Maroc. Comme en Algérie, le premier cas a été déclaré le 2 mars, il s’agissait d’un ressortissant italien. Par la suite, il y a eu d’autres cas — les premiers étaient pratiquement tous des cas qui venaient d’Europe (d’Espagne, d’Italie, de France). À partir du 14 mars, on a eu le premier cas local au Maroc. Et depuis une semaine, une dizaine de jours maintenant, on commence à voir des clusters, c’est-à-dire des foyers d’épidémie, soit au niveau des familles, soit au niveau des usines, soit au niveau, carrément, des prisons. Ces deux-trois derniers jours, la prison de Ouarzazate a connu un nombre important de contagions (aux alentours de 250 personnes). On est actuellement (jusqu’à 10 h du matin aujourd’hui) à 3692 cas confirmés sur à peu près 18 000 tests. Donc il n’y a pas beaucoup de tests. Jusqu’à fin mars, on était à 300 tests par jour. Là, actuellement, on est entre 1000 et 1500 tests par jour. Donc c’est loin de ce qui se passe, par exemple en Allemagne où, fin avril, ils visaient environ 200 000 tests par jour. On est loin de tout ça.
Parmi les 3692 cas confirmés au Maroc, il y a eu jusqu’à présent 155 décès. Il y a autant d’hommes que de femmes pour les cas positifs (un petit peu plus d’hommes que de femmes), mais quand il s’agit de décès, on a beaucoup plus d’hommes que de femmes : 66 % d’hommes versus 34 % de femmes, concernant les décès. La moyenne d’âge [des sujets positifs] est de 42 ans, ce qui est relativement jeune, et celle des patients décédés se situe aux alentours de 65 ans, donc un âge plus avancé.
Le R0 au Maroc a baissé un peu. Il y a une dizaine de jours, on était à 1,6. Actuellement, on est à 0,9. Ce qui n’est pas mal – on est en dessous de 1. Comment interpréter tous ces résultats ? Tout d’abord il n’y a rien de très alarmant. Comme en Algérie, les structures de réanimation et d’urgence ne sont pas débordées, loin de là… Donc jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas ce pic de la maladie, cet engorgement des structures d’urgence et de réanimation. On n’est franchement pas encore dans ce cas de figure. On a prévu des structures privées au cas où les publiques seraient débordées. Mais ce n’est pas le cas encore, du tout. Il y a encore des lits de réanimation dans le secteur public. On avait, au départ, 250 lits de réa dans tout le Royaume, on a élargi à 1600 lits de réanimation. Il y a des structures nouvelles qui sont maintenant dédiées au COVID+, donc on s’est préparé à la catastrophe, mais elle n’est pas encore là, Dieu merci.
Walid Amara — J’ai l’impression que le confinement a été très bien respecté, notamment au début — peut-être moins maintenant.
Said Chraibi — Le gouvernement marocain a pris des mesures anticipatives vraiment au bon moment. Donc on salue le gouvernement marocain dans ses prises de position et dans ses décisions quant à la gestion de cette pandémie, sincèrement. Parmi les mesures, au départ on faisait très attention à toutes les personnes qui venaient de l’étranger, notamment d’Europe, et qui présentaient de la fièvre ou une infection respiratoire aiguë ; par la suite, le 14 mars, on a fermé les frontières ; le 20 mars c’était le confinement total qui, au Maroc, je dirais est bien respecté. Donc il y a des petits foyers, de temps en temps, où les gens ne le respectent pas, mais dans l’ensemble il y a un respect de ce confinement. Et hier le gouvernement a décidé l’installation du couvre-feu, carrément, au Maroc, pendant toute la période du ramadan, de 19 h jusqu’à 5 h du matin. Donc même pour le ramadan, le soir, il n’y a pas les prières.
Walid Amara — On ne sait pas encore si la chloroquine fonctionne, mais il me semble que très vite l’État marocain a acquis les stocks de chloroquine du laboratoire ?
Said Chraibi — Concernant la chloroquine, l’État marocain a acheté le 18 mars, donc très tôt, le stock de la chloroquine de chez Sanofi. En fait, c’est une usine française à Casablanca et on a racheté tout le stock de chloroquine. Ce stock était destiné à l’exportation vers des pays africains et européens, mais il y a une autre molécule antipaludéenne qui reste et que cette usine du Maroc continue à exporter — bien sûr pas dans cette période de confinement.
Parmi les mesures que le Maroc a entreprises, il y a la mise en place d’un fonds pour la gestion des catastrophes liées à cette épidémie ; sous les directives du Roi, le 16 mars, il y a eu l’instauration de ce fonds. Et cela a bien marché : tout le monde a adhéré — les gens, les sociétés, les associations. Et avec l’argent de ce fonds, beaucoup d’actions ont été faites, ne serait-ce que la dernière, la construction d’un hôpital à Casablanca, qui est prêt, maintenant, à recevoir le surplus de cas de COVID+ — c’est un hôpital préfabriqué et démontable qui va accueillir 700 lits de COVID+.
La Tunisie : confinement très précoce, très faible taux de mortalité
Walid Amara — Merci, Saïd, pour cette présentation complète, et c’est l’occasion de demander à Leila Abid, en Tunisie : avez-vous la même sensation, finalement, qu’il y a peu de cas ?
Leila Abid — D’abord, Walid, je tiens à te remercier, et aussi Medscape, pour cette invitation. Je suis ravie de partager cette réunion avec mes amis du Maghreb.
La situation actuelle en Tunisie, honnêtement, est rassurante. On n’a pas beaucoup de cas, on n’a pas un nombre très important de patients. Le premier cas qui a été déclaré datait du 2 mars, donc on est pratiquement à deux mois de la déclaration du premier cas COVID+ en Tunisie. Et la situation actuelle, au jour d’aujourd’hui, est de 918 cas de COVID+ pour 38 cas de décès. Donc cela correspond à peu près à une mortalité de 3 par 1 million de population, à peu près 4,2 % de mortalité. Mais j’aimerais bien attirer l’attention sur la mortalité, qui est stable depuis quelques jours. Depuis le 19 avril, on n’a noté aucun cas de décès. Et on voit aussi, pour les nouveaux cas, un nombre qui n’est pas important, de 7-8 cas par jour, c’est stable. Et on voit plus de patients guéris que de nouveaux cas : on est à 190 patients guéris.
Effectivement, on se trouve même au niveau de la pente descendante de la courbe — le nombre de patients infectés est en train de diminuer.
On est en train de faire un nombre important de tests par rapport à notre population. On a fait, jusqu’à aujourd’hui, 19 411 tests — PCR — et cela correspond à 1642 tests par million de population. Donc honnêtement, la situation en Tunisie est rassurante.
Comment on peut l’expliquer ? Je pense que c’est dû en partie aux mesures drastiques précoces qui ont été instaurées, sans retard, par les décideurs et par l’État, en dépit du coût économique (qui a été supporté par l’État) — on ne peut pas le négliger. Et comme nos amis du Maghreb, il y a eu l’instauration de la distanciation sociale — c’était très important — depuis le 13 mars avec la fermeture des écoles depuis le 12 mars, l’interdiction des prières collectives, la fermeture des mosquées depuis le 14 mars, la fermeture partielle des frontières le 12 mars, et complète le 18 mars. Je vous rappelle qu’au 18 mars on avait 29 cas uniquement, et quand même, les frontières ont été fermées. Et le confinement général total, le lockdown complet de tout le pays, a été instauré le 22 mars, pratiquement à la même date que nos amis du Maghreb. Au moment où on a imposé le confinement, on avait 75 cas avec 15 nouveaux cas et deux décès. Donc, vraiment, on a instauré les mesures précocement.
Un élément, aussi, a participé au succès, à la « réussite » de la gestion du COVID en Tunisie : le pilotage de la crise a été sous le contrôle de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, sous la direction du Pr Nissaf Ben Alaya, que je salue avec son équipe, et qui ont fait un plan local adapté à nos moyens, et donc a permis un meilleur contrôle.
Il y a un autre point très important en Tunisie : la centralisation de la prise en charge, parce que c’était le SAMU qui était contacté et qui assurait les prélèvements au début, pour un meilleur contrôle de la situation.
Un élément, aussi très important, fût la mise en quarantaine de tous les patients suspects dans des structures dédiées, des hôtels… certainement, il y avait des cas de débordement, mais ils ont été contrôlés. Le confinement n’a pas été respecté à 100 %, mais à peu près 70 %. L’État s’est aussi chargé de tout ce qui est matériel, aussi bien pour la protection du personnel médical/paramédical, que pour l’équipement pour le traitement.
Walid Amara — Il me semble que vous avez des usines qui fabriquent des masques en Tunisie.
Leila Abid — Voilà. Ça c’est pour les masques. Il y a aussi les sociétés civiles. Donc il y a l’État et les sociétés civiles qui n’ont épargné aucun effort pour nous fournir du matériel. Nos ingénieurs ont fabriqué des visières, des combinaisons de protection, il y a même certaines équipes à Sousse qui ont fabriqué des machines de CPAP et même un prototype de respirateur automatique qui a été validé par le département de l’équipement et du matériel au Ministère de la Santé ; et le prototype est disponible actuellement à l’hôpital de Sousse. Il y a un autre prototype en cours de validation à Sfax.
Il y a aussi la fabrication des cabines pour la détection de la température à l’entrée des hôpitaux, pour aider le circuit de tri qui était très bien développé au niveau des hôpitaux. Il y a même des drones. Hier, je pense, on a commencé à utiliser des drones pour le dépistage de masse et mesurer la température chez ces patients.
Comment expliquer le gradient Nord-Sud ?
Walid Amara — Je voudrais revenir sur le sujet que Mohamed Chettibi a abordé au début de cette discussion : cette hypothèse de gradient Nord-Sud.
Mohammed Chettibi — On a très bien vu qu’il y a eu exactement les mêmes mesures prises pratiquement au même moment dans les pays du Maghreb, que ce soit au Maroc, en Algérie ou en Tunisie. À quelques jours près, pour ne pas dire quelques heures, on a appliqué exactement les mêmes mesures : un confinement pratiquement général, quasiment un couvre-feu en Algérie et au Maroc, un arrêt de tous les moyens de transport, donc cela a certainement aidé à ce que les courbes en Algérie, en Tunisie et au Maroc soient plutôt en pente douce. Maintenant, si on compare aux autres pays, comme la France par exemple, on voit aussi ce gradient. Au nord de la France et au sud de la France, ce n’est pas du tout le même nombre de patients. Donc il y a certainement un facteur extrinsèque. Peut-être que c’est la douceur du printemps qui arrive, qui est un peu plus précoce dans nos pays, qui, peut-être, diminuerait le risque de contagion, ou en tous les cas la contagiosité de ce virus. Peut-être est-ce une explication, en tout cas, moi, je l’évoque.
Said Chraibi — Je pense que ce sont des mesures de restriction et de confinement qui y sont pour quelque chose, donc on est sur la bonne voie grâce à ces mesures. Il y a certainement un biais du fait que le nombre de tests faits dans nos pays n’est pas à la hauteur de ce qu’on aurait souhaité. En ce qui concerne le Maroc, on est en train de se préparer pour le déconfinement, et éventuellement, s’il y a déconfinement, on se prépare pour augmenter le nombre de tests quotidiens.
Mais il y a quelque chose qui ne ment pas et qui est rassurant : on n’a pas beaucoup de décès, les services publics et les services de réanimation ne sont pas encore engorgés, ils ne sont pas encore pleins. On ne peut pas mentir dans ce genre de truc. Donc, je pense qu’il y a un travail qui a été fait et qui a payé. Il faut continuer dans ce sens. Il ne faut pas lâcher dans nos pays, et on va voir. Si on continue dans ce cas de figure et dans cet élan, je pense qu’on va essayer de vaincre un peu cette épidémie.
Walid Amara — Leila, un dernier commentaire ?
Leila Abid — D’abord, certainement que ces mesures prises sont primordiales pour gérer la situation ― comme le couvre-feu, les protocoles instaurés précocement… En tant que société savante, nous avons participé à l’élaboration des guides pratiques qui sont en perpétuelle actualisation. Donc l’instauration du traitement anticoagulant précocement et l’instauration de l’hydroxychloroquine ont peut-être aussi aidé à diminuer le risque de mortalité et de contagion. Mais aussi, probablement, il y a d’autres explications, comme l’a dit le Dr Chettibi, concernant le climat. On a un climat qui est un peu plus chaud — le virus est arrivé au Maghreb à un stade plus tardif par rapport à l’Europe — et aussi plus sec ; la pollution pourrait être aussi impliquée, les particules qui peuvent aussi acheminer avec elles le virus. Peut-on impliquer aussi l’alimentation ? Est-ce qu’il y a un côté génétique ? Bien qu’en Tunisie on ait fait le séquençage de l’ARN du virus, et apparemment, il n’y a pas de mutations, c’est pratiquement le même virus que celui de la Chine, de l’Europe, de l’Amérique. Donc certes, les mesures drastiques ont joué un grand rôle, mais peut-être que ce virus mystérieux nous échappe, il faut creuser encore plus.
Mais, honnêtement, ce qui est rassurant, heureusement, c’est qu’au Maghreb les structures ne sont pas encore débordées. Et pour finir, en Tunisie on se prépare pour le déconfinement (probablement autour du 4 mai). On est en train, comme vous l’avez dit, de préparer un nombre très important de masques, des milliers de masques de production locale, des tests rapides, et on va voir. On va avoir la réponse le jour où on va commencer ce déconfinement partiel. Soit on va avoir, vraiment, un éclatement du nombre de patients qui vont être positifs, soit on va crier de joie — c’est-à-dire qu’on aura réussi à vaincre ce virus.
Walid Amara — Mohammed, un dernier commentaire…
Mohammed Chettibi — Un dernier commentaire, effectivement. J’avais parlé du caractère commun des décisions prises par nos autorités communes, au Maghreb, sur le confinement, mais il y a aussi un caractère commun sur les protocoles de prise en charge. Et sur les trois pays du Maghreb, on a pratiquement le même protocole de prise en charge avec un traitement rapidement instauré dans les formes modérées : rapidement démarrer le traitement par hydroxychloroquine, mais aussi par l’association à l’azithromycine. Et peut-être que cette mise en place de ce traitement précoce, sans vraiment de données scientifiques réelles, a peut-être permis de diminuer le nombre de cas graves. Mais on ne le sait pas encore.
Walid Amara — L’hydroxychloroquine : celui qui peut dire si ça marche vraiment, il est très fort…
Leila Abid — Peut-être qu’on a eu aussi la chance d’avoir cette pandémie en retard par rapport aux autres pays. Donc on a pu profiter de leur expérience. Avec le webinar de la Société tunisienne de cardiologie, on a eu la chance de faire cet échange d’expérience avec des experts, aussi avec des experts français et même Chinois. Cela nous a aidés, effectivement, à instaurer précocement les traitements avant d’attendre les études evidence-based medicine, les études randomisées. Donc je pense que cela a joué en partie un rôle dans le contrôle de la situation.
Walid Amara — Je vous remercie d’avoir consacré du temps à cette discussion. Je retiens l’hypothèse ― et j’espère que c’est vrai ― que le climat fera en sorte qu’il y ait moins de cas et qu’on arrive sur des jours plus chauds, ce serait génial. N’oublions pas cette solidarité qui s’est exprimée, comme vous l’avez très bien dit … tout ce qui a aidé à tous les niveaux. On l’avait vue en France, vous l’avez vue chez vous. Merci à tous et merci à Medscape de nous avoir donné l’occasion de nous parler.
Discussion enregistrée le 24 avril 2020
Direction éditoriale : Véronique Duqueroy
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Citer cet article: COVID-19 : comment expliquer la situation exceptionnelle au Maghreb ? - Medscape - 6 mai 2020.
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