Maux de gorge : l’ANSM souhaite que certains médicaments ne soient plus en vente libre
Saint Maurice, France/ 4 décembre 2019 --— Après le paracétamol, l’aspirine et l’ibuprofène, ce sont maintenant des médicaments contre le mal de gorge qui pourraient bien se retrouver derrière le comptoir du pharmacien [1].
Certains traitements contre les maux de gorge, à base d’alpha-amylase, présentent, en effet, un risque connu de réactions allergiques, très rares mais pouvant être graves.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) souhaite donc qu’ils ne soient plus présentés en libre accès dans les pharmacies (OTC).
L’ANSM souhaite ainsi « renforcer le rôle de conseil du pharmacien et donc l’information des patients, au moment de la délivrance de ces médicaments accessibles sans ordonnance ».
Dans ce contexte, une phase contradictoire vient d’être initiée par l’ANSM auprès des laboratoires concernés.
Les spécialités concernées sont Maxilase Maux de gorge Alpha-Amylase, Alfa-amylase Biogaran conseil et Alfa-amylase Top Pharm.
Ils se présentent sous forme de sirop pour les nourrissons, enfants et adultes et de comprimé pour les adultes.
Des réactions allergiques connues
Les réactions allergiques associées à ces médicaments sont essentiellement des atteintes cutanées (urticaire, démangeaisons …) mais aussi très rarement des effets allergiques graves, pouvant se manifester par une chute de tension, des difficultés respiratoires seules ou associées à un gonflement de la face (chocs anaphylactiques).
Les conseils de l’ANSM
L’ANSM souligne que les signes évocateurs d’allergie sont à signaler aux patients et que ces derniers doivent être informés de la nécessité, d’une part, d’arrêter immédiatement le traitement en cas d’apparition de ces symptômes et d’autre part, de consulter très rapidement un médecin.
Elle insiste aussi sur le fait qu’il faut vérifier auprès des patients l’absence d’antécédents d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
Et qu’il ne faut jamais prendre un médicament à base d’alpha-amylase en cas d’antécédent allergique.
Elle rappelle que l’utilisation de ces médicaments est limitée à 5 jours et qu’en cas de persistance ou d’aggravation des symptômes, il faut consulter un médecin.
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Citer cet article: Médicaments à base d’alpha-amylase: derrière le comptoir à compter du 15 janvier 2020 - Medscape - 26 déc 2019.
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