POINT DE VUE

HTA : quoi de neuf à l’ESC ?

Pr Atul Pathak

Auteurs et déclarations

26 septembre 2019

Paris, France— En direct du congrès de l’ESC , le Pr Atul Pathak (clinique Pasteur, Unité d’hypertension artérielle, facteurs de risque et insuffisance cardiaque, Toulouse) fait le point sur  les nouveautés présentées cette année dans le domaine de l’hypertension artérielle.

D’un point de vue épidémiologique, il remarque plusieurs présentations sur le risque d’hypertension artérielle chez les enfants avec la question du rapport bénéfice-risque des traitements antihypertenseurs dans cette jeune population[1,2](voir aussi : Facteurs de risque cardiovasculaire : lutter dès l’enfance) .

Des données intéressantes également autour de la physiopathologie de l’HTA et du rôle de l’aldostérone dans la genèse de l’HTA[3]. « Enormément de posters ont suggéré que l’on passe à côté des diagnostics de l’aldostéronisme primaire ou secondaire, que l’on considère à tort les patients comme résistants alors que l’on est passé à côté d’une étiologie », souligne l’hypertensiologue.

En termes de traitements, peu de révolution mais des présentations intéressantes sur des systèmes qui vont permettre de délivrer des médicaments in situ, soit dans le cœur, soit dans les vaisseaux, grâce à des outils de nanotechnologie. « Cela va permettre de diminuer les doses de médicaments, de limiter les effets indésirables et d’augmenter la durée d’action de ces médicaments et donc de limiter la fréquence d’administration », explique le Pr Pathak.

Mais pour le cardiologue, la vraie révolution concerne : la médecine digitale[4] « avec les nouveaux appareils de mesure de la pression artérielle, la nouvelle organisation autour de la prise en charge de l’HTA à distance avec des téléconsultations, des télésurveillances ».

Enfin, de nombreuses présentations ont  fait la part belle aux techniques interventionnelles et en particulier à la dénervation rénale avec trois études publiées coup sur coup dans le Lancet l’année dernière « qui ont suggéré que cette technique fonctionne, qu’elle fait au moins aussi bien qu’un seul traitement mais qu’elle a l’avantage d’être une intervention unique, isolée. Finalement, elle rassure nos patients parce qu’elle peut permettre de retarder l’introduction du traitement médicamenteux ou de pallier la faible adhésion médicamenteuse de nos patients hypertendus. Pour mémoire, 50 % des hypertendus  censés prendre trois médicaments n’en prennent aucun. La dénervation rénale pourrait être une solution à ces problèmes d’adhésion thérapeutique », conclut le Pr Pathak.

Liens d’intérêts :

Le Pr Atul Pathak a déclaré les liens d’intérêts financiers suivants:

  • Exerce (a exercé) les fonctions de conférencier ou de membre d'un bureau de conférencier pour : Amgen

  • A reçu un revenu d'un montant égal ou supérieur à 250$ de : Amgen

 

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