Saint-Maurice, France — Cette année, les recommandations sanitaires pour les voyageurs [1] consacrent un tout nouveau chapitre aux risques liés à la pollution atmosphérique.
Santé Publique France (SPF) rappelle que selon l’OMS, les grandes métropoles notamment d’Asie (Chine, Pakistan, Inde etc.) ainsi que certaines villes d’Afrique (pays subsahariens ou bordant la Méditerranée) subissent des niveaux élevés de pollution de l’air.
Or, les polluants atmosphériques (particules fines, NOx, SO2, O3, COV, pesticides, métaux) peuvent avoir des effets graves sur la santé, notamment respiratoires et cardiovasculaires à court et surtout à long terme.
Chaque année, 790 000 personnes dans l’Union Européenne meurent prématurément en raison de la pollution atmosphérique, dont 40 et 80 % de maladies cardiovasculaires, ont estimé dernièrement des chercheurs allemands [2].
Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables, de même que les personnes présentant un asthme, une bronchite chronique (BPCO) ou une maladie cardiovasculaire ; les fœtus sont également concernés.
En termes de prévention, les mesures à prendre seront différentes selon la durée du séjour, de courte durée (de quelques jours à 2 ou 3 semaines) ou plus long (de plusieurs mois ou années), indiquent les recommandations.
Mais, dans tous les cas, il est conseillé de se renseigner sur les niveaux de pollution en fonction de la destination et de la saison. Des informations sont disponibles sur les sites Internet des pays considérés ou les ambassades et consulats français ou sur le site de l’OMS.
Pour les séjours de courte durée :
Il est recommandé de façon générale d’être attentif à l’apparition d’une toux, d’un essoufflement, d’un sifflement ou de palpitations lors de niveaux élevés de pollution (de manière régulière ou lors de pics). Les personnes vulnérablesou sensibles éviteront dans la mesure du possible les activités intenses et de plein air.
Il est également recommandé aux personnes gênées de consulter sur place et aux personnes vulnérables de prendre l’avis d’un professionnel de santé avant le départ.
Pour les séjours de longue durée
Selon SPF, les personnes vulnérables doivent privilégier des sorties brèves, réduire les activités physiques intenses en plein air et éviter de sortir au moment de trafic le plus intense, surtout aux abords des grands axes de circulation.
Il est recommandé de ne pas modifier les pratiques quotidiennes d’aération et de ventilation de son habitat. Toutefois, dans les zones très polluées en permanence, il est conseillé, surtout pour les personnes vulnérables, d’installer des purificateurs d’air à filtres dans les habitations et les bureaux.
Quelle que soit la durée du voyage
Quelle que soit la durée du séjour, les recommandations pour le voyageur soulignent que le port de masques chirurgicaux que l’on trouve généralement dans les pharmacies est sans réelle efficacité. Seuls les masques préconisés sur le site du ministère chargé de la santé peuvent être utilisés efficacement en cas de pic de forte pollution : masque filtrant de type N95 ou FFP2.
Aussi, voyageurs et expatriés doivent éviter de fumer, afin de ne pas aggraver les effets de la pollution.
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Citer cet article: La prévention contre la pollution de l’air s’invite dans les recommandations pour les voyageurs - Medscape - 5 juil 2019.
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