LA SÉLECTION DU MOIS DE MAI 2019
Dans cette revue de presse, le Dr Walid Amara commente les résultats de 4 études présentées en Late Breaking au congrès Heart Rythm Society (HRS) 2019 : MADIT-CHIC, ERADICATE-AF, TREAT-AF et BERLIN-VT.
TRANSCRIPTION
Bonjour et bienvenue sur Medscape. Dans cette revue de presse, je vais traiter des études qui m’ont m’ont marqué au cours du congrès HRS 2019.. Plusieurs late breaking trials ont été présentés, et j’en ai sélectionné ici quatre :
1. MADIT-CHIC : resynchronisation dans la cardiomyopathie induite par chimiothérapie
La première est une étude qui s’appelle MADIT-CHIC[1] , parce que faite par le groupe MADIT. Les investigateurs se sont intéressés aux patients cancéreux qui développaient une insuffisance cardiaque – vous savez, ces cardiomyopathies sont parmi celles les plus à haut risque en incluant, notamment, les cardiomyopathies infiltratives. Lorsque les patients avaient des critères de resynchronisation, on évaluait l’effet de la resynchronisation, notamment en termes de fraction d’éjection et de paramètres échographiques. C’est une petite étude qui a inclus 30 patients dans 12 centres américains de cardio-oncologie. Résultat des courses, il y a une amélioration nette de la fraction d’éjection qui passe d’un peu moins de 30 % à près de 45 % avec, également, une amélioration des paramètres échographiques.
Conclusion : les patients cancéreux qui développent une insuffisance cardiaque peuvent bénéficier de la resynchronisation lorsqu’ils ont l’indication.
J’ai sélectionné également deux études qui s’intéressent à adjoindre quelque chose à l’ablation de la fibrillation auriculaire (FA).
2. ERADICATE-AF : Dénervation de l'artère rénale + l'ablation par cathéter dans la FA
La première étude s’appelle ERADICATE-AF[2]. Les patients inclus — il y en avait près de 300 — ont été randomisés entre, d’une part l’ablation de la FA par cryothérapie, et d’autre part adjoindre à l’ablation de la FA une dénervation des artères rénales, parce que ces patients étaient hypertendus et traités par au moins un médicament antihypertenseur. On sait que la dénervation permet d’inhiber l’activation du système nerveux autonome. Résultat : il a été noté, là aussi, sur le critère primaire, moins de récidives de FA, puisqu’il y avait environ un peu plus de 70 % de rythme sinusal dans le groupe dénervé et un peu moins de 60 % dans le groupe sans dénervation. Il y avait également une amélioration de la pression artérielle dans le groupe dénervé, mais bien sûr on pouvait dire que même si cette étude était randomisée, c’est quand même une étude en ouvert où on sait quelle stratégie on a proposé à chaque patient.
Donc — à prendre avec des pincettes, puisque finalement la dénervation rénale, on ne sait pas comment la positionner actuellement et les études sont plutôt en retrait. Mais c’est plutôt une étude intéressante sur tout ce qui est activité du système nerveux autonome.
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Citer cet article: Congrès de rythmologie HRS : 4 études à retenir - Medscape - 17 mai 2019.
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