Saint Denis, France—L’inhibiteur de PARP olaparib (Lynparza® 100 mg et 150 mg) pourra désormais être administré comme traitement d’entretien en monothérapie des femmes adultes atteintes d’un cancer avancé épithélial de l'ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif (stades FIGO III et IV) nouvellement diagnostiqué, muté BRCA1/2 et répondant de façon partielle ou complète à une première ligne de chimiothérapie à base de platine, a annoncé l’ANSM dans un communiqué en date du 11 mars 2019[1].
Cette extension d’indication a été rendue possible dans le cadre d’une nouvelle forme d’ATU de cohorte.
Jusqu’ici l’olaparib 50 mg, 100 mg et 150 mg était indiqué pour les mêmes cancers mutés BRCA et sensibles aux platines mais seulement après récidive.
Cette décision fait suite aux résultats impressionnants de l’étude de phase 3 SOLO1 qui ont montré que l’olaparib avait sa place dans ces cancers dès le diagnostic[2].
En effet, traiter par olaparib en maintenance pendant 2 ans des femmes porteuses de mutation BRCA1 ou 2 nouvellement diagnostiquées d’un cancer de l’ovaire à un stade avancé a permis d’abaisser de 70 % le risque de décès ou de progression de la maladie.
« Avec une PFS à trois ans à 60 % versus une PFS à trois ans de 25 % dans le groupe placebo, on va révolutionner véritablement nos pratiques », avait commenté le Dr Elsa Kalbacher (Oncologue, CHU Jean Minjoz, Besançon) lors de la présentation des résultats de l’étude à l’ESMO en octobre dernier (partenariat Medscape édition française/Société Française du cancer).
Au niveau européen, une demande d’extension d’AMM est en cours d’instruction depuis le 19 août 2018. Mais en attendant, les patientes françaises pourront déjà accéder au traitement.
Il s’agit de la première ATU de cohorte (ATUc) octroyée par l’ANSM pour un médicament qui dispose déjà d'une AMM dans une indication différente, ce qui n’était pas possible auparavant[3].
« Grâce à cette première ATUc particulière, certaines patientes atteintes d’un cancer avancé de l'ovaire vont pouvoir bénéficier d'un traitement d’entretien par Lynparza (olaparib) après une première ligne de chimiothérapie à base de platine », souligne l’ANSM qui précise que : « les modalités pratiques d’utilisation de Lynparza dans le cadre de cette ATUc seront détaillées très prochainement sur le site de l’ANSM ».
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Citer cet article: Cancer de l’ovaire nouvellement diagnostiqué: extension d’indication pour l’olaparib via une ATUc - Medscape - 18 mars 2019.
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