Quiz express : l'asthme aigu grave

Dr Zab Mosenifar

Auteurs et déclarations

23 juillet 2018

Les patients se présentent habituellement avec une tachypnée ; aux stades initiaux de la maladie, un sifflement est souvent présent. Initialement, ce sifflement est marqué en période expiratoire, mais lorsque l’état se prolonge, le sifflement peut être présent aux deux temps respiratoires. La dyspnée se développe en quelques heures, voire quelques jours chez les patients qui souffrent d’asthme grave décompensé. La plupart du temps, le délai d’installation est de quelques jours.

A l’auscultation, on détecte des sibilants expiratoires bilatéraux, mais il est possible qu’il se surajoute une composante inspiratoire. Le temps inspiratoire peut ou non être diminué voire absent, selon le degré de sévérité de la pathologie. Il faut garder en mémoire qu’un silence inspiratoire est le signe d’une insuffisance respiratoire aiguë proche si l’obstruction est trop importante ou si le patient est trop épuisé pour arriver à créer un bruit respiratoire.

Pour générer une admission de gaz dans le thorax, une négativation excessive de la pression intra thoracique qui compense dans un premier temps l’auto-PEEP est nécessaire. C’est que qui secondairement permet l’admission de gaz dans les voies aériennes. Ce phénomène d’auto- PEEP entraîne une augmentation du travail respiratoire, au niveau du diaphragme, mais aussi des muscles respiratoires accessoires. Ceux-ci sont particulièrement sollicités au moment de l’expiration pour lutter contre les résistances bronchiques.

Les facteurs de risque de développer un asthme grave décompensé sévère ou persistant sont les suivants :

  • Augmentation récente de l’utilisation de bronchodilatateurs sans amélioration clinique ou effet sur la dyspnée.

  • Antécédent d’asthme grave ayant nécessité un passage en réanimation avec ou sans intubation et ventilation.

  • Exacerbation d’asthme récente ou utilisation de corticoïdes.

  • Passages réguliers aux urgences pour asthme et/ou hospitalisation (pour mauvais contrôle de la maladie).

  • Amélioration de moins de 10 % du débit expiratoire de pointe par rapport à l’état de base sous traitement.

  • Antécédent de syncope ou de convulsion en cours d’exacerbation.

  • Saturation en oxygène de moins de 92 % en dépit d’une supplémentation.

  • Le sous-groupe de patients asthmatique qui ressentent mal leur dyspnée a un risque majoré d’intubation ou de décès.

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