Neurofeedback : une technique d’avenir en psychiatrie

Stéphanie Lavaud

Auteurs et déclarations

21 février 2018

Dans cet article

5.  Neurofeedback : attention aux imitations

Contrairement à des pays comme les États-Unis, l’Allemagne ou encore les Pays-Bas, la technique – telle que décrite dans cet article et dans des applications strictement médicales – n’est encore que peu proposée en France, si ce n’est dans quelques grands centres hospitaliers universitaires à Bordeaux, Paris, Marseille, Montpellier et quelques cabinets de psychologues et psychiatres.

Deux grands champs d’application se sont néanmoins emparés du concept, remarque le Dr Jean-Arthur Micoulaud-Franchi (CHU de Bordeaux).

  • D’une part, des praticiens, non forcément médicaux, appartenant à l’Association pour la diffusion du neurofeedback. Les « thérapeutes » utilisent NeurOptimal™, une méthode qui se réclame du neurofeedback mais n’en est pas vraiment, considère le psychiatre bordelais, car elle ne répond pas à ses principes : « c’est plutôt de la relaxation car la technique n’est pas centrée sur l’effet d’apprentissage ».

  • D’autre part, les start-up, en particulier françaises, très en pointe dans le champ du neurofeedback, remarque le psychiatre. Ainsi, la société française Rythm propose le bandeau Dreem doté de capteurs qui enregistrent l’activité cérébrale. Grâce aux algorithmes embarqués dans son application mobile, il établit un programme de stimulation qui vise à prolonger les phases de sommeil profond. La startup française MyBrain Technologies a mis au point Melomind pour apprendre à se relaxer. Là encore, sur le «principe du neurofeedback», le casque, muni de capteurs, permet une mesure EEG. Le casque émet, après analyse du signal, de la musique qui est modulée en temps réel et censé nous guider ainsi vers un état de détente de plus en plus profond. De son côté, Mensia technologies commercialise la mallette « Mensia Koala », une solution thérapeutique non médicamenteuse de réhabilitation cérébrale fondée dans le domaine de troubles de déficit de l’attention / hyperactivité (Tdah) avec télémonitoring médical à distance (voir encadré Neurofeedback versus méthylphénidate (Ritaline®), essai en cours).

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