Les facteurs de risques nécessitant une hospitalisation
Les hommes et les personnes de plus de 60 ans présentent un risque majoré d’épistaxis par rapport aux femmes et aux personnes les plus jeunes.[26,27,28] Certains facteurs de risques à l’admission aux urgences influent négativement sur le pronostic des patients : c’est le cas par exemple de l’hypertension ou des coagulopathies, mais il est bien délicat d’affirmer si c’est l’hypertension elle-même ou les comorbidités associées nécessitant un traitement anti-thrombotique qui sont à l’origine de la majoration des risques de saignements.[29,30]
D’autres pathologies cardiovasculaires, telles que la fibrillation auriculaire, l’artérite, les valvulopathies sont aussi très souvent retrouvées chez les patients souffrant d’épistaxis. C’est aussi le cas – mais à un moindre degré – de l’intoxication alcoolique chronique, de l’insuffisance hépatique ou rénale, de la polyarthrite rhumatoïde, de l’hypothyroïdie ou des lymphomes.[28]
La Société Française d’ORL précise dans ses recommandations : « devant toute épistaxis, il est indispensable d’en apprécier sa sévérité́ et son retentissement sur l’état général du patient et de contrôler le saignement. La sévérité́ d’une épistaxis est évaluée sur des critères cliniques, hémodynamiques et biologiques. Une épistaxis antéro-postérieure d’emblée et/ou bilatérale est en faveur d’une épistaxis sévère et doit faire rechercher des signes évocateurs d’un choc hypovolémie. »
Le choc hémorragique est une hypovolémie absolue secondaire à une perte brutale et importante de la masse sanguine également responsable d’une anémie aiguë. Le diagnostic d'état de choc sera porté sur l’association des signes : hypotension artérielle (pression artérielle systolique <80 mmHg, avec différentielle pincée), tachycardie, troubles de la conscience et/ou polypnée et/ou cyanose des lèvres et des extrémités et/ou marbrures.
Le bilan biologique du retentissement hémorragique (hémogramme) et un bilan prétransfusionnel (groupe, rhésus, RAI) sont indispensables.
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Citer cet article: Cas cliniques : 4 scénarios d'épistaxis - Medscape - 13 févr 2018.
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